the DANDY WARHOLS

Tout avait pourtant bien commencé:Dès le premier album, les Dandy Warhols trouvent leur voie,  entre Iggy Pop, Bowie ou les Stones, mais rehaussant la pop de ces grands frères d'un style bien caractéristique:  à des accords simples sont ajoutés des arpèges, des guitares saturées ou des sons de claviers donnant à leurs chansons suivant le rythme choisi une atmosphère rock n'roll, psychédélique ou bluesy. On ne sait jamais combien de temps va durer le titre, certains adoptent le format single, d'autres s'étirent sur de longues minutes,  plusieurs s'enchainent, quelques uns sont coupés par un gros larsen... Le dernier titre est un exemple de la spécialité Dandique que je préfère, la boucle d'accords rocks répétés sur une vingtaine de minutes en d'infinies variations.

Les Dandy Warhols persévèrent sur "Come Down" qui donne déjà une bonne poignée de tubes au groupe, avant de sortir "Thirteen tales from urban bohemia", un album parfait. Les titres s'enchainent sans que l'auditeur comblé ne puisse décrocher avant la dernière note du bien tranquille "the gospel", véritable enchantement. A la formule des précédents albums, les Dandy Warhols rajoutent un coté acoustique plaisant et ajoutent une trompette, cerise sur le gateau savoureux des morceaux "Godless" ou "Mohammed".  De l'énergie ("Nietzsche", "Horse pills") des ballades ("Sleep", "Big Indian") et surtout deux titres imparables, "Get off" et "Bohemian like you", le succès ne se fait pas attendre.  Les Dandy Warhols deviennent vite le groupe mascotte du magazine "Rock N' Folk" que je consulte de temps en temps avant d'investir dans un disque. On comprend pourquoi, les Dandy Warhols semblent etre le groupe le plus cool de la planète. Pour s'en convaincre il suffit de regarder les pochettes des albums que le groupe a pris l'habitude de transformer en album photos. Voyons, premier album, deux personnes à poil dont la ravissante Zia McGabe et une bouteille de rouge partagée au milieu de la rue; deuxième album une table basse bien chargée, des fiestas et de pressantes envies dans la rue (encore) et toujours les verres de rouge; troisième album des tronches fatiguées et des gros délires.

Donc alléché par le très bon article de RnF et le souvenir des "contes urbains bohémiens", je me jette sur la banane de "Welcome to the monkey house".  Et soudain, c'est le drame! Mis à part quelques chansons (au début) comme l'efficace "We used to be friend" et le "Plan A" sympa, c'est une succession de morceaux pop sans inspiration avec des claviers tout pourris, bref c'est très chiant. Catastrophe, un des bons groupes du moment serait il mort? La réponse au prochain album...