Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blinking Lights (and other revelations)
19 avril 2015

EUROCKEENNES 2005 (partie 1): Vendredi

1120775709

 

Un petit trajet en navette SNCF, un bout de chemin au milieu des affiches, un passage à la case "jetons boissons", une fouille légère et c'est parti pour l'édition 2005 des Eurockéennes! Nous avons même droit à un rayon de soleil alors que nous savourons avec Julien une bière fraîche, posés sur l'herbe, en attendant BLOC PARTY. Les anglais sont visiblement très attendus et leur arrivée sur scène se fait dans l'enthousiasme général. Pour ma part, ils m'avaient plu d'emblée lorsque je les avait découverts à Lyon en première partie d'Interpol. Depuis j'ai écouté l'album, et l'impression se confirme sur scène: une partie des chansons fait retomber le soufflé rock imparable de tubes tels que "banquet", "Luno" ou l'impeccable "This modern love" qui me décide enfin à rejoindre les premiers rangs du chapiteau. Le batteur, excellent, a la lourde tache de remplir l'espace laissé vide par des guitares peu audibles et d'assurer le spectacle, et lorsqu'il plante, tout le groupe boit la tasse. On attend donc un deuxième album pour des concerts plus homogènes à l'image des dernières chansons jouées ce vendredi.

C’est avec plaisir que nous retrouvons la grande scène mythique du Malsaucy pour juger des performances scéniques de QUEENS OF THE STONE AGE. Le dernier album, complexe et très abouti, aurait mérité plus que l’unique écoute que j’ai pu lui accorder. Je découvre donc un peu ici ses titres, souvent plus mélodieux que la grosse machinerie de l’excellent « songs for the deaf ». Rien à dire, tout est parfait, des accents de blues résonnant au détour d’un gros riff de guitare, et la voix de Josh Homme couvrant magnifiquement tous les registres. QUEENS OF THE STONE AGE pousse même le professionnalisme jusqu’à mettre sur scène une fille au décolleté généreux pour faire joli. Encore fringants, nous sautons du bœuf à la coccinelle et filons sous le chapiteau écouter EMILIE SIMON accompagnée d’un orchestre et d’un ensemble de percussions. On voit mal comment EMILIE SIMON pourrait éviter la comparaison avec Bjork, tant leur musique se rejoint sur certains morceaux. Si Benoît et Mélaine (ainsi que beaucoup d’autres…) sont séduits par le concert, je trouve dommage de découvrir cette musique intimiste dans ce lieu inapproprié, tendant l’oreille vainement pour entendre l’orchestre ou, ce qui semblait encore plus intéressant, les expérimentations sonores avec l’eau, le verre et d’autres instruments originaux.

Je dois de toute manière vite filer manger un morceau avant de retrouver sur la grande scène une de mes rares idoles : Monsieur Trent Reznor alias NINE INCH NAILS. Je me place bien devant pour ne pas louper une miette du grand spectacle rock auquel j’assiste. Débutant astucieusement par des vieux tubes histoire de chauffer le public, NINE INCH NAILS alterne ensuite les « Closer », « Head like a hole » et autre « Starfucker » (on imagine l’ambiance dans la fosse) avec les chansons du nouvel album « With teeth ». Dans la douleur, Trent Reznor a réussi à mettre beaucoup de lui dans ces titres au style différent, peut être plus calme mais toujours efficace – il est possible que dans quelques années « The hand that feeds » soit aussi attendu que « March of the pigs ». En attendant, le groupe se déchaîne à Belfort, et à part les deux superbes pauses « Somethin’ i can never have » et « Hurt », c’est dans un déluge de décibel et avec un son parfaitement réglé que se déroule ce qui sera pour moi le meilleur concert du WE, achevé sur un cassage de guitare dans les règles de l’art. Alors que Benoît est déjà aux premières loges pour suivre son groupe favori, j’arrive au moment ou résonnent les premières notes jouées par INTERPOL. Une foule dense débordant du chapiteau m’oblige à assister de loin à un concert réglé comme du papier à bonne musique. Tout au plus pourrons nous regretter le manque de charisme du groupe sur scène, mais les chansons sont assez bonnes pour mettre en transe le public malgré tout. Après cette journée rock on retrouvait Renaud pour tester THE CHEMICAL BROTHERS, mais après quelques morceaux, c’est la déception. Les deux gugusses gesticulant sur scène nous laissent froid et nous rentrons vite pour être en forme le lendemain

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité