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Blinking Lights (and other revelations)
19 avril 2015

EUROCKEENNES 2005 (partie 3): Dimanche

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Après un bon ptit déj nous allons tranquillement sur le site des eurocks, avec Seb et sa bande de potes Marseillais. Sur les louanges de Seb, nous nous postons devant NOSFELL, un gars étrange qui chante tantôt avec une voix de femme, tantôt avec une voix grave. Très inventif, il propose une musique composée de sons enregistrés live et passés en boucle, sur lesquels il place sa voix et des arpèges de guitare et un violoncelliste improvise. L’originalité ne faisant pas tout, nous nous lassons vers la moitié du concert et allons voir du coté de la grande scène. THE KILLERS y jouent une soupe FM pour le coup sans aucune originalité… (mais le chanteur est canon, dixit Mélaine). Nous retrouvons Renard et l’ami Cédric et tentons de nous abriter du soleil qui castagne dur. En parlant de castagne, c’est l’heure de MASS HYSTERIA qui remplace pour notre plus grand bonheur Sum 41. Le chanteur n’en revient pas d’etre là devant un public venu en mass les écouter. Il commente avec joie les nouvelles chansons du groupe qui s’est ouvert à un plus large auditoire. Il est d’ailleurs beaucoup question d’ouverture, aux autres cultures, aux autres styles, et si les puristes y voient sans doute une traîtrise, le reste du public est tout ouie, et la communion intense. Réussissant à faire poindre l’émotion au détour d’un gros riff qui décoiffe, MASS HYSTERIA nous offre un des meilleurs concerts du WE, parvenant même à faire pogotter Mélaine sur les excellentes tueries des premiers albums.

Pas le temps de me reposer car ISIS a commencé son concert à la loggia. J’y retrouve Seb, grand fan de ce groupe parfaitement en phase avec mes goûts du moment : longs instrumentaux qui vont en s’intensifiant avant d’exploser avec fureur, agrémentés de temps en temps par un chant puissant. Le groupe est à l’unisson dans les moments mélodiques comme dans l’agitation la plus totale, leur interprétation est parfaite et leur musique va droit au cœur. C’est avec regret que je les quitte un peu avant l’heure car SONIC YOUTH est annoncé sur la grande scène. Curieusement, la foule n’est pas dense et je parviens facilement à rejoindre Benoît aux avant postes. Kim Gordon, dans une tenue légère, entre sur scène accompagnée de ces vieux briscards et donne immédiatement le larsen histoire d’habituer nos oreilles. Si le début est plutot calme avec des chansons récentes, SONIC YOUTH s’attachera par la suite à montrer aux freluquets qui tétaient leur mère à la sortie du « Nevermind » ce qu’est le grunge, mouvement qu’ils ont initiés et dont ils sont les seuls authentiques survivants. Ils expriment alors toute leur rage sur des morceaux plus anciens, se battant littéralement avec leurs instruments et leurs amplis. Véritablement possédé pendant tous le concert, Lee Ranaldo prolonge le rappel et la chanson « Teenage riot » en hurlant dans un micro alors que Thurston Moore, après avoir jonglé avec sa guitare, tente de l’exorciser en secouant des clochettes au dessus de lui. Peine perdue, il quitte la scène alors que son collègue s’acharne encore quelques minutes. Cédric exprime quelques réserves alors que je le retrouve, complètement épuisé par ces trois concerts si différents mais si intenses.

Assis tous ensemble, on mange un morceau avec une bonne boisson fraîche sous le ciel étoilé, savourant les derniers instants de cette édition 2005 des eurocks. Pas tout à fait derniers instants, car il reste le concert de LOUISE ATTAQUE, attendu spécialement par Alixe et Jacky qui ont fait le déplacement pour eux. Mélaine et Benoît sont aussi enthousiastes et c’est quasiment les 30000 festivaliers qui se massent pour accueillir la reformation du groupe (sauf les rebelles qui sont au Brésil). Ayant détesté le premier album, je suis un peu à contre courant de la foule qui s’agite dès les premières notes de « ton invitation » ou du crispant « Léa ». Par contre j’apprécie de découvrir les titres du déjà ancien deuxième album et du nouveau, dont certains me semblent très bons. Le groupe s’éclate sur scène, les chansons sont variées, parfois hypnotiques, souvent tristes ou au contraire très rythmées, à l’image du violon qui sait se faire tendre ou partir dans des solos dissonants. C’est sur un dernier salut des quatre copains que se termine pour nous ce très bon cru Rock in Belfort 2005 (sauf pour les furieux –toujours les mêmes – qui s’achèvent sur Royksopp)

 

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