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Blinking Lights (and other revelations)
8 juin 2015

EUROCKEENNES - Vendredi 02 Juillet 2010 - Belfort

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Une seule journée d’Eurockéennes en 3 ans, c’était décidément trop peu pour moi. Je décidais donc de faire fi d’une programmation une fois de plus assez décevante (surtout au niveau des têtes d’affiche), et de prendre mon pass 3 jours en  misant tout sur les quelques nom de groupes tentant du lot et les retrouvailles avec mes potes pour passer un bon week end. Au programme, musique et bière pour moi et mon frangin Benoit (lui aussi en manque d’Eurocks), et  détente et moments entre amis pour Mélaine et Héloïse. Tout ce beau monde entassé dans la 206, nous prenons la route pour Belfort en ce vendredi ensoleillé. Seb, qui boude pour la seconde année consécutive le festival après 15 ans de bons et loyaux services (tout un symbole, selon moi), sera l’hôte de ma petite famille avec sa compagne Ingrid et leur petite Maud. Quant à nous autres festivaliers, c’est le gars Cédric qui aura la gentillesse d’accueillir chez lui nos carcasses transpirantes et boueuses.

Arrivée à Belfort, et pause rafraichissante chez Seb qui a une fois de plus assuré à max à la logistique, notamment avec deux vélos bien pratiques pour rejoindre facilement le lieu des concerts. Thomas nous accompagne pour cette première soirée de découverte totale, aucun de nous deux n’ayant écouté grand-chose des groupes qui  passent. Lorsque nous arrivons sur la légendaire presqu’ile du Malsaucy, résonnent les dernières notes du concert des BB Brunes. Quel dommage, nous les avons manqué ! Après les traditionnelles file d’attente et fouille, nous voici enfin en direction du chapiteau : Eurocks 2010, c’est parti !

Le premier concert auquel nous assistons est celui que Sophie Hunger, Piers Faccini et Patrick Watson donnent accompagnés de l’orchestre des élèves de Belfort. Le moment est agréable, entre les compositions dynamiques de Piers Faccini, les mélodies de Patrick Watson au piano et le sourire de Sophie Hunger, mais comme d’habitude on ne profite absolument pas de la présence de l’orchestre. Dommage, car on sentait que les compositions du trio improvisé se prêtaient bien  à quelques élans lyriques. Mais c’est déjà l’heure de se déplacer vers la grande scène, où les Dead Weather sont annoncés. Voici un groupe qui a du charisme, une authentique attitude rock, et qui se donne à fond. Jack White, coiffé de son chapeau haut de (sans) forme, impose sa présence en squattant le micro plus souvent qu’à son tour tout en jouant merveilleusement de la batterie, tandis qu’Alisson Mosshart porte son sex appeal et sa curieuse guitare rectangulaire dans tout les coins de la scène. Tout ado découvrant la musique avec ce quatuor tout de noir vêtu ne peut qu’en devenir instantanément fan. Quant à moi, imprégné des plus fameux albums de Led Zeppelin et d’autres recycleurs de vieux riffs légendaires, je reste assez extérieur au spectacle tout en le trouvant très bon. Sans doute manque-t-il quelques vrais tubes au second groupe de Jack White pour être vraiment captivant. On se prend à regretter qu’il les ait pondu pour les White Stripes  et non pour les Dead Weather.  Faisant preuve d’un sens du spectacle indéniable pendant tout leur set, le groupe enfonce le clou avec un long blues final qui voit Alison et Jack et sa guitare se frotter sensuellement derrière le même micro. Le public est relativement peu nombreux (à l’échelle de la grande scène des Eurocks), mais se déplaçant en masse sous le chapiteau, il provoque l’effet inverse et c’est devant une foule compacte et très enthousiaste que les Black Keys entament leur concert en duo. Plus tard, un bassiste et un clavier viendront donner plus de corps à leur très énergique show. Les Black Keys, c’est un peu les Dead Weather, sans le charisme… un bon moment de blues rock saturé pied au plancher, dont il ne restera dans nos mémoires pas grand-chose au final. Le public, quant à lui, semble bien connaitre les titres exécutés ce soir, et se montre particulièrement vivant.

C’est l’heure d’une petite pause où nous retrouvons la bonne bouffe bien grasse de notre cher festival. Nous nous posons devant la grande scène où Kasabian déroule sans passion son rock mâtiné d’electro, efficace mais sans aucune saveur. L'affiche nous a privé de notre premier passe temps Eurockéen, à savoir  regarder les looks les plus extravagants sortis de l’imagination des gothiques et punks y pullulant habituellement. Las, je n’en verrai pas un seul du week end, la programmation de gros son qui tape étant famélique cette année. A la place, des dizaines de petites Paris Hilton et Mickael Vendetta se frottent sous notre nez en rigolant bêtement. Deuxième passe temps qui tombe à l’eau, le matage de fille se révèle extrêmement déroutant devant la majorité écrasante de mineures sur le sol poussiéreux de la presqu’ile. Une partie de l’âme du festival est bel est bien partie en fumée avec la programmation de Jay Z et Mika (qui ont fait le plein, la foule débordant sur la descente vers le chapiteau pour leur concerts respectifs). Reste donc à s’amuser des Bob l’Eponge et Patrick l’Etoile victimes de libérateurs sauvages qui feront s’envoler lentement dans le ciel de Belfort une quantité astronomique de ces personnages gonflés à l’hélium. Des gens en orange s’embrassent sans se connaitre alors que nous nous dirigeons vers la plage pour le concert de Foals, très attendu par Ben.

Les cinq anglais se lancent à fond dans la bataille, portés par un très jeune batteur étourdissant. Il m’évoque immédiatement celui de Block Party, de même que la voix à la Robert Smith du chanteur. Au bout de cinq titres, je dois me rendre à l’évidence : je n’aime pas du tout ces morceaux basés uniquement sur le rythme et dont l’absence de mélodie me donnent l’impression qu’ils se ressemblent tous. Je laisse Benoit apprécier les énergiques Foals, et me dirige vers la loggia pour voir Patrick Watson tandis que Thomas ira assister à la pitoyable performance de Charlotte Gainsbourg progressivement abandonnée par son public. Je crains de m’ennuyer devant le canadien, l’unique album que j’ai écouté de lui étant extrêmement calme, mais je suis tout de suite rassuré par le luron à casquette et son groupe. Le set est en fait bien rythmé, la batterie faisant un contrepoint idéal au piano du leader. Le concert vire même un peu trop à l’expérimental à mon gout par moment, mais pouvait il en être autrement avec une basse cinq cordes, un guitariste assis et un batteur tapant autant sur des objets divers que sur des toms classiques? L'apport d'un quatuor à cordes fut cette fois judicieux (on les entendais très bien dans cette assemblée restreinte) et si les quatre gars se la jouaient souvent un peu arty, ce concert fut plutôt une agréable surprise.

C’est l’heure de nous rejoindre au point de rendez vous indiqué, avant de regagner douche et lit bien mérités. Mais lorsque Ben et moi arrivons au coin gauche du chapiteau, on trouve ce coquin de Thomas accompagné…

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