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Blinking Lights (and other revelations)
8 juin 2015

EUROCKEENNES - Dimanche 04 Juillet 2010 - Belfort

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Réveil traditionnellement un peu plus difficile le dimanche, heureusement rien de très palpitant n’est programmé dans l’après midi. J’aurai bien vu Rien, mais ce concert est trop isolé pour que je sacrifie quelques heures de détente avec les copains, et puis d’autres occasion de voir ce groupe français se présenterons certainement. A la place, nous nous posons chez Seb avant d’amener notre tribu au parc d’à coté, histoire de sortir les trois petits une dernière fois ensemble. Mélaine en profite pour se reposer un moment, Héloïse ayant été particulièrement énergique ce week end, notamment en apprenant rapidement à sortir de son lit (technique qu’elle a hélas parfaitement su transposer à Lyon). Sans nous presser, Benoit et moi prenons la piste cyclable vers le Malsaucy. Nous finirons cette édition des Eurockéennes en duo, Julien ayant été retenu à son barbecue (pour des raisons probablement  alcoolisées), quant à Cédric, une jolie fille en vue lui donnera le courage de subir le concert de Mika, mais nous ne le verrons pas de la soirée.

Lorsque nous nous plantons au pied du bar de la grande scène, Julian Casablancas a déjà entamé son concert. Tout en nonchalance, il égrène ses titres rasoirs, ne réveillant le public (et mon attention) que par un très bon « Hard to Explain », tiré de l’indispensable Is This It des Strokes. Nous prenons le temps de savourer notre bière avant d’aller jeter un œil, par curiosité, à LCD Soundsystem.  Vraiment dommage d’avoir raté le début de ce set, car nous sommes vite pris par l’electro rock hyper efficace des Américains et l’ambiance de folie qui règne sous le chapiteau. James Murphy et ses cinq musiciens, dont un bassiste et un batteur terribles,  livre une performance incroyable qui envoute les pieds de dizaines de spectateurs et spectatrices, alors incapables de s’arrêter de danser. C’est probablement le concert le plus enthousiasmant que j’ai vu du week end, et je le quitte avec grand regrets, la marge me séparant du moment que j’attends le plus de cette édition se réduisant dangereusement au fur et à mesure que je me laisse entrainer par les tempos ravageurs de LCD Soundsystem. Car il s’agit d’être bien placé pour Woven Hand, dont la prestation à l’Epicerie Moderne fut l’une de mes plus belles expériences musicales. Le trio de David Eugene Edwards sera renforcé par Muzsikas, un groupe de musique traditionnelle hongroise. Entre la crainte que cette formation fasse un peu retomber la puissance de Woven Hand, et la curiosité  de voir comment le répertoire du groupe va intégrer le quatuor hongrois, c’est cette dernière qui prédomine chez moi, tant l’association présage du meilleur sur le papier. Le public est assez restreint, mais l’unique concurrent de Woven Hand étant Mika à ce moment là, on peut dire que la crème des festivaliers est autour de nous sur la plage. L’accueil est d’ailleurs des plus chaleureux lorsque les huit hommes entrent en scène, et que la machine se lance sur  « Sinking Hands », premier titre de leur dernière belle production, the Threshingfloor. Hélas, mes espoirs sont rapidement anéantis lorsque je comprends que Woven Hand et Muzsikas ne joueront pas ensemble. Le groupe hongrois vient simplement placer des intermèdes instrumentaux tout les deux ou trois titres, ce qui a un effet dévastateur sur la prestation de Woven Hand. Même si la musique Tzigane interprétée par le quatuor est fort sympathique, elle vient complètement casser l’ambiance quasi religieuse qui constitue un des principaux attraits mis en place par les titres de David Eugene Edwards, leur ton guilleret et dansant étant en totale opposition avec la tension instaurée par Woven Hand. Du coup, le groupe n’interprète que peu de morceaux, essentiellement du dernier album, et ajoute à la frustration du public en achevant son set un bon quart d’heure avant la fin officielle. Lorsqu’après un « Terre Haute » intense et de toute beauté et un petit morceau triste de Muzsikas les musiciens quittent la scène, le public réclame tant un rappel qu’ils reviendront tous, un peu gênés, refaire un salut, mais malheureusement sans plus jouer une seule note, malgré des encouragements se prolongeant bien après le rallumage des lumières. Il faut bien l’avouer, je sors extrêmement déçu de ce concert dont j’attendais beaucoup.

Benoit étant parti depuis un moment pour voir Empire of the Sun, j’en profite pour manger un morceau et me reposer, les trois jours de festival commençant à se faire sentir dans le dos et les jambes. Au bout d’un moment, je vais regarder de loin l’Australien qui fait danser le chapiteau. Des danseuses déguisées sont lancées dans une chorégraphie endiablée, tandis qu’un curieux guitariste masqué et en tenue bigarrée chante en assurant le spectacle. Scéniquement c’est plutôt drôle, en revanche musicalement c’est atroce et je ne reste que deux titres avant de rejoindre la grande scène pour le final de l’édition 2010. Je me revois à cette même place 7 ans avant,  savourant sous les étoiles la prestation de Massive Attack concluant mon premier festival. Tout a changé pour moi depuis, mais Massive Attack est toujours là, avec un dernier album qui, s’il n’est pas un chef d’œuvre, reste largement au dessus de la plupart des productions de cette année. Benoit me retrouve et nous savourons notre dernière bière Belfortaine de l’année, alors que le groupe de Bristol attaque tranquillement son concert devant leurs traditionnels affichages électroniques.  Après deux nouveaux morceaux sans trop de relief et un « Risingson » sans surprise, le concert décolle réellement avec « Girl I Love You », extrait d’Heligoland chanté par Horace Andy appelé à devenir un grand classique de Massive Attack.  Martina Topley Bird vient interpréter « Psyche » tout en douceur, puis le groupe déroule une setlist best of déjà vue à de nombreuses reprises mais toujours excellente. « Future Proof » et « Safe from Harm » sont rallongées de longues minutes bien  saturées, mais c’est surtout la version minimaliste de « Teardrop » qui s’écarte des précédents concerts. Que Massive Attack réussisse encore à me surprendre alors que c’est le groupe que j’ai le plus vu en live (après Dionysos) est une des raisons de mon attachement à eux. Pour le rappel, ce sera deux chansons que j’apprécie moins, puis en final une superbe version de « Atlas Air », un de mes titres favoris cette année. Je suis particulièrement ravi de terminer ces Eurockéennes sur cette grandiose note.

Si l’édition 2010 des Eurockéennes n’aura pas été très riche en concerts exceptionnels ou surprises de taille, j’ai eu grand plaisir à retrouver l’ambiance de ce festival et à profiter quand même d’excellents moments musicaux.  Sans compter le plaisir de revoir tout les potes et leurs familles, et la joie d’Héloïse de s’amuser comme une petite folle avec les copains au bon air de la campagne. Il me reste une nouvelle fois à remercier Seb, Ingrid et Cédric pour leur hospitalité, et  à dire au revoir aux amis de Belfort. En leur donnant rendez vous, au plus tard, au premier week end de Juillet 2011…

 

Setlist Woven Hand : Sinking Hands – Threshingfloor – Muzsikas song – A Holy Measure – Raise her Hands – Muzsikas song – His Rest – Orchard Gate – Kingdom of Ice – Muzsikas song –  Oil on Panel – Terre Haute – Muzsikas song

Setlist Massive Attack : United Snakes – Babel – Risingson -  Girl I Love You – Psyche -  Future Proof – Teardrop -  Mezzanine - Angel - Safe From Harm - Inertia Creeps // Splitting The Atom - Unfinished Sympathy - Atlas Air

Les photos ci dessus ont été prises sur CET ARTICLE. Allez y, il y a d'autres photos et un bon compte rendu de ces Eurockéennes par un autre habitué des lieus...

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