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Blinking Lights (and other revelations)
11 juillet 2015

JAPANDROIDS - Celebration Rock

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Là, j’étais un petit peu énervé par la colère. J’avais composé un super titre, avec mise en tension selon l’évangile de St David Eugene et refrain explosif à la Pixies. Des morceaux comme j’en ponds pas tous les 4 matins, et validé par Damien himself. Sauf que Yosemite ne veut pas le jouer, sous prétexte qu’il n’aime pas la distorsion (alors que moi j’adore, mais vu que je suis le batteur j’ai qu’à fermer ma gueule). Du coup, je l’ai carrément  traité de vioque (et c’est vrai qu’il est vieux, plus que moi c’est dire). Sa réponse ne se fit pas attendre : « mon disque favori en ce moment, c’est ça, jeune freluquet. Tu l’écoutes et on va bien voir qui c’est le vioque ».  Ben on peut dire qu’il m’a bien eu, ce vil fourbe. Le disque en question, du duo canadien Japandroids, s’appelle Celebration Rock, et c’est un titre magnifiquement adapté. L’artwork est plein de photos de public en sueur, de slammers hilares, de chevelures désordonnées et de larges sourires (1), illustrant à merveille la jouissance du riff et du tempo relevé, bref, le culte du Rock sans fioritures. Rappelant la bonne surprise du David Comes to Life de l’année dernière sans en avoir les défauts (notamment une durée nettement plus digeste et un chant moins fatiguant que celui du leader de Fucked Up), Celebration Rock propose huit titres pas forcément courts, mais dont aucun n’est dispensable : me voici obligé de reconnaitre que Yosemite avait vu juste, ce deuxième disque de Japandroids frôle la perfection.  

 

Je réussissais quand même à vexer mon cher collègue guitariste en fredonnant « Jump » de Van Halen sur la mélodie de « Fire’s Highway » : vous verrez, ça s’y prête étonnamment bien.  Il n’y a pourtant pas de quoi s’offusquer, le terme hymne de stade n’étant pas toujours synonyme de grosse daube. Je ne pense pas ici aux Pierres qui Croulent, mais plutôt à Bruce Springsteen qu’évoque un peu « the House that Heaven Built ». Et si l’on a envie d’accompagner les chœurs irrésistibles et de sauter tel un ado sur ces rythmes si entrainants, c’est aussi parce Japandroids ne se rend coupable d’aucun racolage ou léchage d’oreille : le son est brut, l’ensemble agressif et sans calcul. Un véritable feu d’artifice (2) qu’on aurait envie d’admirer sur scène. Histoire de célébrer, nous aussi, le rock…

 

(1)    du coup pourquoi cette sage pochette, sans doute le seul petit défaut du disque ?

(2)    il fallait bien la placer, celle-là…

 (3)    A noter quand même que le nouveau disque du moment de Yosemite est Life is People de Bill Fay, pour le coup un vrai truc de vioque…

 

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