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Blinking Lights (and other revelations)
11 juillet 2015

HUMAN DON'T BE ANGRY

83090

 

Après la séparation de l’inimitable duo Arab Strap, Malcolm Middleton est reparti de plus belle pour produire une discographie solo passionnante de plus en plus ambitieuse, jusqu’au chef d’œuvre Waxing Gibbous, son disque paradoxalement le plus complexe mais aussi le plus accessible. Plutôt que forcer le trait et sortir l’album de trop, Middleton a préféré appuyer sur reset et se planquer derrière le pseudo Human Don’t Be Angry pour mieux s’affranchir du format chanson, abandonner la pop et revenir aux bricolages simples de ses débuts.

 

Il enrobe trois belles chansons de facture Malcolmienne classique (arpèges répétitifs, rythme lent, chant triste) d’un cortège d’instrumentaux offrant la première place aux claviers et aux mélodies. Le premier de ces titres, « the Missing Plutonium », assez electro et lisse, est sans doute le plus perturbant, mais il permet de planter le décor et de marquer la coupure avec les précédentes productions de Middleton. On retrouvera ensuite la patte de l’artiste dans les boucles d’arpèges ou de piano déployées sur ces six instrumentaux souvent mélancoliques, parfois souriants (« 1985 » et ses constructions syllabiques originales).

Human Don’t be Angry est une quasi Bande Originale qui parait anecdotique au premier abord mais se révèle finalement aussi attachante qu’étrange. On revient souvent vers ce disque aéré et court, parfait compagnon nocturne.

 

hdba-lil

 

En complément de l’album (voire en priorité pour ceux qui préfèrent les terrains connus), je conseille le Live at Leeds qui, une fois l’interminable et insupportable intro zappée, propose une belle demi heure de musique calme.  Outre « Asklipiio » et « Monologue : River » présents sur l’album, Middleton interprète trois autres excellents morceaux dont une superbe ballade écossaise au texte acide intitulée « Walk in the Park ».

Avec sa guitare et une Loop Pedal qui rajoute à l’effet hypnotique de ses compositions, Middleton prouve tranquillement qu’il a encore des choses à dire, et qu’il sait toujours les dire avec talent.

 

 

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