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Blinking Lights (and other revelations)
26 mars 2016

# 023 / 221

 

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Soyons franc, lorsque j’ai enregistré Join Together, j’avais adoré ce Live de reformation pécuniaire, au point de l’enregistrer quasiment dans son intégralité, sans me rendre compte de la boursouflure du truc. Une quasi trahison de l’esprit originel du groupe qui m’a sauté aux oreilles lors de la réécoute de la cassette précédente, surtout lorsqu’on compare ce concert au meilleur live du monde capté 20 ans auparavant, même dans sa version farcie à l’opera Rock. Et pourtant, c’est ici que le cœur du fan parle, comme à l’époque, ravi d’entendre des titres tenus depuis lors éloignés des Best Of identiques composant les Setlist des Who d’hier et d’aujourd’hui. Il a de la gueule le « Trick of the Light » d’Entwistle, obscur morceau de Who Are You sélectionné en lieu et place du célèbre  titre éponyme, et on se passera bien pour une fois de « Baba O Riley » (et même de « Won’t get Fooled Again », présent sur le disque original mais pas retenu ici, on ne sait pourquoi) au profit des deux meilleurs titres du Who sans Keith Moon (les deux seuls valables ?), l’enthousiasmant  « You Better  you Bet » et surtout « Join Together », dernier baroud d’honneur du groupe et l’un de mes favoris. Au point où j’en suis, j’avoue tout : je trouve le refrain si irrésistible qu’il m’arrive de le chanter, dans mon salon, uniquement accompagné des 80000 spectateurs du stade, des 12 choristes, des  22 v’la la fanfarre, des 4 claviers et, peut-être, perdu au milieu, des trois magiciens du rock qui m’enchantent depuis si longtemps….

 

 

 

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Et voilà. Du Join Together précédent au Rock Progressif il n’y avait qu’un pas et il l’a franchi, le bougre, et pas qu’un peu : triple live de Yes, fabuleusement intitulé Yessongs. Mais enregistré d’une manière très spéciale : si chaque titre figure sur la cassette, quasiment aucun n’est complet. J’avais tout bonnement découpé les passages qui me plaisaient, ne gardant la plupart du temps qu’une moitié du morceau, parfois moins. L’ensemble est donc assez dispersé - d’autant que les titres sont enregistrés dans le désordre - malgré des transitions entre les découpages  plutôt bien réalisées. J’avais principalement conservé des parties mélodiques, pas mal d’arpèges, quelque solos impressionnants et des refrains qui me sont d’ailleurs bien restés en tête (notamment celui de « Close to the Edge »). L’avantage c’est qu’en squeezant les passages chiants de chansons durant entre 7 et 18 minutes pour la plupart, cette réécoute est plutôt bien passée. Difficile cependant d’avoir un recul sur le Live avec ces fragments collés les uns aux autres, sans compter ma méconnaissance du groupe et du style.

 Yes attaque son concert par l’ouverture de l’Oiseau de Feu de Stravinsky, ce qui pose tout de suite leurs références. Pas question d’aller chercher du côté du blues ou d’Elvis leurs racines, les mecs se targuent d’avoir en inspiration les grands compositeurs classique, et farcissent leurs disques de morceaux hyper longs avec plein de mouvements donnant autant de sous titres que je notais scrupuleusement (j’adorai ce genre de choses, il en fallait peu pour m’impressionner à l’époque…)  J’avais lu de sombres histoires de musiciens virés car pas assez bons techniquement ce qui m’avait choqué vu la performance (rien à voir avec les Sex Pistols dont le membre le plus connu jouait la basse débranchée sans qu’on s’en aperçoive…) Mais il ne faut pas exagérer : à la différence du rock prog des 90’s dont le seul qualificatif me venant à l’esprit est imbittable, la musique de Yessongs est une sorte de Hard Rock dont le claviériste serait l’égal du guitariste. Pas de rythmes bizarroïdes, pas de sons vraiment horribles, même si Yes ne peut s’empêcher quelques moments  d’orgue d’église un peu ridicules, et beaucoup de passages de guitare plutôt agréables (j’avais sans doute aussi privilégié ces instants-là dans mon enregistrement).  L’unique  titre complet, « Mood for a Day », est d’ailleurs une jolie pièce d’inspiration flamenco interprétée par le seul Steve Howe. Tout se passe donc correctement jusqu’au dernier mouvement de « Starship Trooper » intitulé « Wurm », trois accords répétitifs dont seul le déjanté solo de clavier viendra confirmer la signature prog. C’est mon passage préféré, et aussi le dernier du disque normalement. Mais comme cette cassette est un vrai bordel, toute la première partie de Yessongs (de l’ «Opening Suite » au « Six Wives of Henry VIII ») vient après, et là j’avoue que je commençais à me lasser, avec des titres plus barbants, bien que sacrément raccourcis. Démonstration de Rick Wakeman avec une idée sympa, un thème pour chaque femme d’Henri VIII, m’enfin le solo de claviers c’est quand même pas la joie, il n’y a guère que celui de batterie pour être plus inutile. Et d’ailleurs il y en a un, sur « Perpetual Change », le bien nommé : c’est donc un peu fatigué qu’on arrive au bout de ce marathon Live, qui connaitra un dernier soubresaut au prochain épisode. Quant à Yes, nous en retrouverons quelques touches sur deux autres cassettes, mais, rassurons-nous, rien d’aussi massif….

 

 

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