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Blinking Lights (and other revelations)
1 avril 2006

ARAB STRAP

 

arab strap

 

 

Allez, pour débuter 2006, une bonne résolution!  j'attaque mes best of perso des groupes dont j'ai la discographie pour écouter dans ma bagnole en allant au boulot plutot que Rire et chanson! Alors dans l'ordre alphabétique voyons.... ARAB STRAP.... ah ca tombe plutot mal j'avais prévu de pas déprimer cette année. Mais bon allons y, en plus ils viennent de sortir un nouvel album.

A priori, si je vous dit boite à rythme, avec seulement deux gars (leur origine à deviner sur la photo...) pour poser par dessus quelques accords et une voix trainante comme gavée de somnifères débitant des propos d'une noirceur peu commune, vous allez vous jeter sur le premier album de michel berger venu plutot que d'écouter ca. Grave erreur, car qui recherche sincérité et émotion dans la musique aura du mal à trouver mieux qu'ARAB STRAP, en particulier sur le magnifique "Philophobia".  Contrairement aux autres albums, la qualité est ici présente à chaque chanson, sans temps mort (si j'ose dire). La pochette représentant une femme nue inexpressive est un assez bon reflet de cet album qui parle essentiellement de relations amoureuses; mais attention, aucun de vos plus mauvais souvenirs en la matière ne rivalisera avec ce défilé de matins encore poisseux des séparations de la veille, de ces relations sexuelles sans amour pour tromper l'ennui, de ces histoires finies avant d'avoir commencées, de ces gueules de bois glauques, de ces faux sourires ne cachant meme pas le vide total de relations sans avenir, bref, un désespoir total magnifiquement mis en valeur par la voix morne du chanteur, quelques notes de pianos, de délicieux arpèges de guitare et la boite à rythme, mécanique implacable comme le temps. Après "Packs of Three" et son indécente introduction, alternent chansons que je qualifierai de "pluvieuse"  ("one day after school", "islands", "the first time you're unfaithfull"), chansons rythmées parmi mes favorites ("here we go", "not quite a yes"), douces ballades ("soaps" et "afterwards") ainsi qu'un peu de rock ("new birds"...). Un must!

L'album suivant, "Elephant Shoe", commence superbement avec le rythme froid de "Cherubs",  la belle mélodie de "one four seven one",  la solitude incarnée sur "pyjamas" et la noirceur du long "autumnal", avant de s'endormir sur des titres moins intéressants. Heureusement le final est grandiose avec la guitare de "pro your life" et le fabuleux "hello daylight" surpassant l'ami Ian Curtis au rayon "voix qui fait froid dans le dos". Question de gout, je n'ai pas trop aimé l'album "The red thread", en revanche sur "Monday at the Hug and Pint" ARAB STRAP agrémente sa marque de fabrique habituelle de titres bien rock ("Fucking little bastards") d'autres instruments comme le violon ("act of war"), la cornemuse ("loch leven"), de chansons plus pop ("the week never starts round here"), sans pour autant oublier les rythmes "cold wave" ("flirt", "the shy retirer") et les tristes ballades ("peep peep", "who named the days"). Un très bon album bien varié..

Quand à ce "last romance" (encore des jeunes filles sur la pochette, voir les photos des nombreux EPs), il est plutot mi figue mi raisin, débutant avec les bon rock "stink" et "(if there's) no hope for us" il prend l'eau une première fois avec l'expérimental (et très lent) "Chat in amsterdam" puis avec les titres peu originaux "confessions of a big brother"  et "come around and love me". Heureusement rattrapé par les déprimentrainants "don't ask me to dance" et "speed date" et par le final presque joyeux (tout arrive!) "there is no ending" et sa réjouissante trompette, "The last romance " nous laisse quand meme sur notre faim avec ses 35 mn réglementaires à l'époque du vinyle, mais insuffisantes à notre génération de méga consommateurs;

En triant parmi ces albums (dont les trois quarts  du" Philophobia"),  et en péchant dans les live où les chansons sont souvent transformées (acoustiques, avec une vrai batterie, du violon, ou prolongées rock), et où  les deux écossais se montrent étonnament communiquants, blagueurs et droles (ah la reprise de "you shook me all night long"!) me voici avec deux bons Best of à graver qui me permettront moi aussi d'adopter un faciès de saison plutot que de me bidonner tout seul dans ma bagnole (c'est suspect...) en écoutant radio rigolo...

PS: Le live "Mad for sadness" est hautement recommandable...

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