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Blinking Lights (and other revelations)
8 juin 2015

SOMETIMES I WISH WE WERE AN EAGLE - THE ETERNAL

Après avoir présenté les potes qui m'accompagnent au sein d'HELLO DARKNESS, voici mon avis sur une petite sélection de leurs albums favoris sortis en 2009. On commence par Damien, dont les conseils sont toujours avisés, sauf évidemment lorsqu'il s'agit de ses groupes favoris: comme tout le monde, il perd alors toute objectivité. Bill Callahan et Sonic Youth étant parmi les groupes dont il est le plus fan, je ne savais pas comment prendre la présence de ces deux albums dans son top 2009 personnel. Me voici fixé maintenant....

 

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Bill Callahan – Sometimes I Wish we were an Eagle

Ah ah, sacré Daniel, qu’est ce qu’il lui a mis dans la tronche, au Bill !! C’est toujours un plaisir de lire quelqu’un qui ignore la langue de bois, et qui rue un peu dans les brancards trop policés de la blogosphère.  Bon, ce qui est dommage, c’est que sur ce coup, Daniel a plutôt tort. Oui parce que franchement, Bill Callahan chante sur cet album, il chante même mieux que sur pas mal de trucs de Smog que j’ai écouté auparavant.  Et puis avec la voix qu’il a, il peut à peu près tout se permettre…. Ceci dit, cela ne m’a pas empêché, à la première écoute, de trouver Sometimes I Wish we were an Eagle terriblement chiant, à l’exception notable de « All thoughts are prey to some beast », qui avec  son coté hypnotique et le décalage de ton qu’il offre m’a immédiatement plu. Quelques autres titres au fil des écoutes (« Jim Cain », »My Friend ») m’ont fait partiellement réviser mon jugement, mais dans l’ensemble, on est très loin du disque magnifique qui s’affiche à longueur de Top 2009. Des arpèges entendus cent fois, et des arrangements précieux qui s’accordent mal à ce style de compositions burinées par des années de folk aride, esquissent le contour musical d’un album qui finira rapidement à prendre la poussière entre deux Bonnie Prince Billy dans les étagères à CDs du lecteur de blogs trop confiant ou du fan transit absolu de Callahan. A moins de le ressortir le dimanche à l’heure de la sieste, en ayant eu soin de s’allonger confortablement. Car si l’interminable final « Faith/Void » ne pourra assurément pas faire mourir d’ennui l’auditeur (comme l’affirme un Daniel décidément en forme),  il risque quand même de le faire tomber de sommeil.

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Sonic Youth – the Eternal

Malgré des critiques  dithyrambiques  à la sortie de Rather Ripped, j’avais trouvé cet album incroyablement paresseux (je me suis peut être trompé, je ne l’ai pas réécouté depuis).  J’étais donc particulièrement soupçonneux en posant sur la platine the Eternal, album qui a reçu, comme il se doit, des critiques dithyrambiques.  C’était oublier que la carrière de Sonic Youth a toujours été faite de hauts et de bas (ces derniers moins nombreux, cela dit). On est d’emblée séduit par le début de l’album, un « Sacred Trickster » expéditif qui va chercher au delà de la frontière symbolique  du Washing Machine aux racines punk rock de Sonic Youth, enchainé avec « Anti-Orgasm », sans doute le meilleur titre de the Eternal, celui qui en tout cas le représente le mieux. Un début fleurant bon les rythmiques Kraut Rock , une pause en forme de démonstration de Steve Shelley qui prouve tout au long de l’album qu’il est l’un des meilleurs batteurs du monde, puis un final plus mélodique, achevant un véritable étalage de toutes les sonorités du vieux groupe toujours jeune.  Voilà sans doute la plus grande qualité de the Eternal, une belle alternance de morceaux rocks sans fioritures (« Calming the Snake », avec encore Kim Gordon au chant), et de longs développement tortueux incluant des pauses larsenisantes dans la plus pure tradition du groupe (« Antenna »). Par petites touches, transparaissent les influences – punk rock, kraut rock, et la matrice VU (« Poison Arrow » et son chant supercool) -  et les 25 ans de carrière et création qui en ont découlé.  On entend déjà se plaindre ceux qui estiment que Sonic Youth fait toujours la même chose et n’invente plus rien. Particulièrement imbécile, voire injuste. Faudrait il jeter aux orties ce savoir faire inégalé, cette expérience qui les consacre aujourd’hui  comme les maitres du « rock indé », et qui fait la richesse d’albums comme celui-ci ? Cela n’empêche pas, contrairement à de nombreux journalistes, de garder une oreille critique. Que, eut égard à un album qui s’inscrit dans la continuité d’une carrière bien remplie, on ne consacre pas la dernière production de Sonic Youth  album de l’année, soit. Mais the Eternal mérite indéniablement de figurer dans les excellentes sorties de 2009, et il n’y en a pas eu tant que ca…

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