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Blinking Lights (and other revelations)
3 mai 2015

In the Future - Cloud Taste Metallic - Hang on to a Dream

La fin des emprunts d'Avril... manque de temps et de motivation, les emprunts vont prendre quelques vacances au profit des nombreuses dernières sorties, ainsi que des albums 2008 que je n'ai pas pu trouver avant...

 

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Artiste: Black Mountain

Album: in the Future - 2008

Why: bien placé chez GT et Systool...

Past : découverte totale

Present : Black Moutain ne manque pas d'un certain humour, pour appeler son disque In the Future et le faire commencer par « Stormy High ». Car c'est à une véritable résurrection de Black Sabbath qu'on assiste sur ce titre, les pionniers du hard rock seront par la suite régulièrement invités sur l'album. Mais l'originalité des sorciers de la Montagne Noire est de faire mijoter dans leur marmite une potion faite non seulement de ces bons vieux riffs de guitare saturés qui ont fait les beaux jours des chevelus d'antan, mais aussi d'une dose de rock progressif, là encore pas tout jeune (à croire que les claviers de Yes étaient à vendre) et de multiples touches sonores tenues secrètes. Une cuisine à l'ancienne dont le fumet plaira à certains, mais qui ne m'a pas particulièrement réjoui. Cela dit, In the Future a quand même pas mal de qualités, à commencer par les hommes (et la femme) qui l'ont composé. J'ai bien aimé le batteur (énorme sur « Evil Ways »), et surtout le chant : c'est une bonne idée d'avoir accordé au chanteur et à la chanteuse un temps de parole égal et alterné, d'autant plus que leurs voix aux registres étendues sont superbes, particulièrement celle d'Amber Weber (« Queens will play » eu pu facilement passer pour un inédit de PJ Harvey, sans cette indéfinissable ambiance 70's). Et lorsque les deux chants s'accordent sur le nonchalant « Angels », on est... aux anges (comment qualifier ce titre autrement que par l'adjectif « cool » ?) Le groupe sait donc tout faire, et ne se prive pas d'étaler ses multiples connaissances, pour le meilleur et pour le pire. Ainsi « Tyrants », introduit par deux minutes d'heavy metal à la Manowar, vire sa cuti et devient un lent morceau prog, avant de se décider à faire chanter Patti Smith accompagné des guitaristes d'Iron Maiden. Un mélange certes original, mais un peu écoeurant... J'avoue avoir bien mieux digéré la petite ballade acoustique « Stay Free », de celles qu'on entend à la fin d'une série quand les gentils se réconfortent d'une enquête particulièrement dure, sauf l'inévitable solitaire sur lequel on est amené à verser une larme. Chacun pourra donc trouver chanson à son oreille, le revers de la médaille étant qu'In the Future souffre assez de cette dispersion sonore. En symbole « Bright Lights », pièce maîtresse de 16 mn, composée de 4 parties d'égale longueur : dans l'ordre un passage psychédélique avec solo d'orgue, le Sabbath qui contre attaque puis un oreiller de claviers façon Archive et pour finir une variation rock répétitive sur deux accords comme aimaient à en faire les Pumpkins sur scène. Des parties qui s'enchaînent assez artificiellement, mais malgré tout un titre fascinant qu'on ré explore avec plaisir. Black Mountain a l'intelligence de laisser l'auditeur atterrir après cette longue fresque sur un morceau tout en douceur (« Night Walks ») porté par la belle voix de la chanteuse. Difficile de porter un jugement définitif sur un tel album au bout d'un mois, son manque de cohésion et ses passages aux sonorités ringardes étant contrebalancées par un univers original, des interprètes fameux et dans l'ensemble, des compositions savoureuses... L'écoute de leur prochain album nous en dira peut être un peu plus...

Future : à suivre...

 

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Artiste: the Flaming Lips

Album: Clouds Taste Metallic - 1995

Why: Vivement conseillé par son éminence...

Past : deux albums mi flingue mi raison...

Present : Or donc, il advint en ces temps ou j'avais chroniqué deux albums des Flaming Lips (Yoshimi battles the Pink Robots et the Soft Bulletin) sans avoir vraiment accroché, que son éminence m'apparu et m'envoya un saint pied dans le fondement pour n'avoir pas bien lu les Golbiennes écritures : si chef il y avait dans l'œuvre des américains, c'est bien du Clouds Taste Metallic qu'il s'agissait. Et de me signaler que ces deux albums n'avaient point besoin de mes développements laborieux pour les décrire mais que deux mots  suffisaient : étranges boursouffleries. Clouds Taste Metallic, quant à lui, est certes étrange, mais tient plus de l'alternatif-abrasif que de la boursoufflerie. A priori, le groupe s'interdit tout titre comprenant moins de 25 pistes, overdubs à gogo et bruitages dans tout les sens, associé à des sons de guitare bien saturés et la voix toujours aussi croassante du sieur Coyne : à croire que l'enregistrement a été fait de manière à rassurer tout gratteux amateur muni d'un 4-pistes. Bienvenu dans un monde déjanté, où le mal de crâne est tapi derrière chaque innocent morceau. Mais bienvenu aussi dans un monde où l'on ne croisera aucun fan de Dire Straits ou Dream Theater, et ça, franchement, ça fait plaisir. Car l'inventivité du quatuor, associé à un enthousiasme communicatif, a fini par emporter mon adhésion. Si on trouve l'inévitable mièvrerie (« they punctured my yolk ») ainsi que quelques trucs poussifs (« brainville », « when you smile »), l'ensemble de l'album est plutôt pêchu et entraînant, un titre comme « Lightning strikes the postman » ayant eut tout à fait les qualités pour être un tube pop, s'il n'avait été enregistré de la manière bordélique propre au groupe. Ici, les titres durent en moyenne 3mn30 et ne croulent pas sous une production Disneyienne. Si on rajoute un jeu de basse et de batterie que j'ai trouvé bien supérieur à mes précédentes écoutes, des passages mélodiques rares mais superbes (fin de « the abandoned hospital ship », ou intro de « bad days ») soupoudrés d'un humour étrange et charismatique (les photos de la pochette, des titres de chansons irrésistibles comme « Kim's watermelon gun », ou les thèmes impayables de « this here giraffe » ou « christmas at the zoo »), on accordera à l'album sa place dans l'histoire du rock indé (mais pas dans notre étagère, quand même...).

Future : si jamais je tombe sur le Transmissions....

 

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Artiste: Tim Hardin

Album: Hang on to a Dream : the Verve Recordings.1994 (1964-1969)

Why: Loué par Daniel...

Past : découverte totale...(enfin je crois...)

Present :  Il est absolument indispensable à qui se targue de connaître la base de la musique que nous aimons d'avoir écouté Tim Hardin. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Daniel de Next. Moi j'en serai bien incapable, car je touche là à la limite de ma culture : Tim Hardin est il un génie ? un gars doué ? un bluesman perdu dans la masse des centaines de pauvres gars ayant traîné de bar en bar leurs guêtres et les standards transmis de génération en génération ?  Je n'en sais rien, maîtrisant peu l'époque et le style. A priori, Tim Hardin a autant repris qu'été repris, et il a le CV qui va bien (quasiment aucun succès de son vivant et héroinomane jusqu'à en crever, jeune évidemment,  dans l'indifférence générale). Et puis si Daniel le dit, c'est que c'est vrai, il n'est pas homme à affubler d'adjectifs dithyrambiques le moindre pelot authentique qui lui a tiré une larme un soir de solitude. Me voici donc avec ce double album, Hang on to a Dream, assez difficile à aborder. 47 titres, la plupart de moins de 2 mn, de toutes époques, voici qui fait un peu zapping et qui disperse l'attention. J'ai pourtant réussi à déterminer quelques tendances à mettre à l'actif du gars Tim. Le premier CD est le plus intéressant, particulièrement sa première moitié,  qui correspond à l'album Tim Hardin 1. On y trouve les titres les plus personnels de l'artiste, comme cette entame peinarde et très orchestrée qui met direct de bonne humeur (« Don't Make Promises »). La particularité de Tim Hardin est de produire des chansons dont la thématique est plutôt triste, mais qui sont suffisamment douces et produites de manière à avoir finalement un coté ensoleillé réjouissant, comme sur « Green Rocky Road » ou « While you're on your Way ». Une qualité qu'on trouvera plus tard sur certains titres des Eels, et qui est due entre autres à la voix chaleureuse de Tim Hardin. Cette voix est le deuxième point différenciant l'Américain de nombre de ses suiveurs, puisqu'elle est absolument irréprochable quel que soit le registre abordé, pur rock n' roll (« Ain't gonna do without »), blues avec le classique harmonica larmoyant (« How long ») et les quelques titres bien plus tristes parsemés sur le CD (« It'll never happen again »). Cette première moitié très varié, idéale bande son d'une soirée tranquille, s'achève par une splendide ballade mélancolique, qui a donné son nom à cette compilation (« How can we Hang on to a Dream »), et que j'avais déjà entendu quelque part... La deuxième partie du premier CD correspond à l'album Tim Hardin 2, plus orientée folk, oubliant les arrangements de cordes pour se concentrer sur la voix du leader et sa guitare ou son piano. Le début est prenant, avec entre autres merveilles « If  I were a Carpenter » et surtout « Black Sheep Boy », très émouvante. Par la suite, mis à part quelques incursions sympathiques dans le style countrysant (« It's hard to believe in love for long »), les compositions sont nettement moins inspirées, et on trouve même quelques plages fortement dispensables (« Speak like a child »).

Le deuxième CD, comprenant l'album Tim Hardin 4 et de nombreux inédits, est entièrement orienté rock  n' roll et blues. Il est beaucoup plus difficile de cerner l'apport de Hardin, ses compositions étant très classiques et se différentiant peu de reprises aussi traditionnelles que « House of the rising sun » ou « Rolling Stone ». Cela n'empêche pas le plaisir (le titre de Mc Kinley Morganfield donne l'irrésistible envie de travailler sa batterie), d'autant plus que la voix de Tim Hardin fait encore des merveilles, s'autorisant des envolées dans les aigus du plus bel effet, mais reste malgré tout peu surprenant et un peu répétitif.

Un artiste à découvrir, avec qui on passe un bon moment, comme sans doute certains grands noms du rock (Jimmy Page en tête) l'on fait avant nous...

Future : à placer dans une conversation...

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