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Blinking Lights (and other revelations)
2 mai 2015

LP - WOODEN SHJIPS - REMAIN IN LIGHT - SOMETHING ABOUT AIRPLANES - YOSHIMI BATTLES THE PINK ROBOTS

Ce mois ci, mes contemporains de la station Saxe-Gambetta m’ont vu dodeliner de la tête comme un bienheureux (bon, plus le soir que le matin quand même…). La faute en partie à Nyko et son blog, sans doute un des meilleurs de la toile pour  les découvertes musicales - on voit un peu partout des articles commençant par « j’ai découvert ce groupe sur le blog Alternativesound… » ;

 

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Artiste: Holy Fuck

Album: LP - 2007

Why: Vu sur Alternativesound !

Past: Découverte totale.

Present : Il m'aura fallu un bon moment pour que l'album d'Holy Fuck, nom rangé dans ma petite tête depuis février 2008, passe des bacs de la bibliothèque à mon baladeur mp3. A peine la touche play enclenchée, la rythmique effrénée de « Super Inuit » se met en route et c'est parti pour une grosse demi heure d'electro rock de haute volée. Pas de chant (à peine quelques cris ou paroles traficotées), un clavier et une basse hypnotiques s'appuyant sur une batterie très présente qui tient la baraque, Holy Fuck flirte avec le Krautrock, mais préfère ne pas s'étendre en longueur, et pioche dans les différents courants rocks pour agrémenter ses neufs compositions de sonorités diverses. De fait, la surprise est présente tout au long de LP, entre electro pure (« Royal Gregory »), touches de pop (l'irrésistible « Lovely Allen » que je ne résiste donc pas à vous poser en exemple)  et versant plus rock, ressuscitant les regrettés Death In Vegas (c'est particulièrement flagrant sur « the Pulse»). C'est donc un pur bonheur du début au flamboyant final, un « Choppers » au riff de basse incroyable, dont les sonorités imitant les pales d'un hélicoptère tirent vers la musique de film, voire de jeu vidéo. LP réalise l'exploit de se hisser jusqu'au niveau de la référence du genre, le précurseur the Contino Sessions...vivement la suite !

Future : à acheter, et surtout à voir en live : ce genre de groupe est toujours monstrueux sur scène, et c'est le défoulement assuré !

 

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Artiste: Wooden Shjips

Album: Wooden Shjips + Singles - 2008

Why: Vu sur Alternativesound !

Past: Découverte totale.

Present : J'ai été un peu plus réactif avec ce groupe, puisque l'article de Nyko les concernant n'est paru qu'il y a deux mois... Nous voilà en présence d'un album et d'un disque bonus, intitulé Singles, compilant probablement le « meilleur » de ce que le groupe avait publié auparavant. Et une fois n'est pas coutume, c'est bien ce dernier qui (de manière un peu dérangeante) m'a le plus accroché. Tout d'abord, l'album ; dès le premier titre, « We ask you to Ride », l'orgue mis en avant et la voix du chanteur, enregistrée avec beaucoup d'écho, évoquent instantanément les Doors. Ajoutez une basse répétitive et une guitare ultra saturée qui se lance sans filet dans des solos fleuves, et vous aurez l'ambiance psychédélique des cinq morceaux qui composent Wooden Shjips. D'abord sympathique, la formule usée de manière trop systématique commence à lasser en milieu d'album. Le rythme est toujours lent, la batterie vraiment minimaliste, la voix de Morrisson delayée en permanence  lasse, et la longueur des titres augmente dangereusement, là ou le groupe avait prudemment arrêté les deux premiers à 4 mn. Heureusement, le dernier morceau, « Shine like Suns » (10 mn), m'a mieux accroché, avec son rythme plus rapide et des sonorités qui m'ont rappelé quelques digressions scéniques des Who voire des Smashing Pumpkins, groupes qui ont bien plus ma faveur que les Doors. Si Wooden Shjips réveillera de bons souvenirs chez les fans de rock 70's, il ne faudra pas qu'ils oublient de récupérer au fond de leur tiroir le restaillon de leurs substances illicites, pour, comme à la bonne époque, pleinement apprécier ce disque.

Nulle longueur en revanche dans le Singles : le format des titres est varié et le rythme est en général plus soutenu. Le gros son de guitare a été l'élément qui a achevé de me convaincre, la différence avec le CD précédent se notant dès les premières mesures de « Clouds over Earthquake ». « Death's Not your Friend » assène deux minutes de rythme Stoogien, une note de clavier martelée sur fond de guitares bien crades, tandis que « Space Clothes » est un truc halluciné à la Can, avec discours trafiqué et bruitages bizarroïdes comme principales pistes. Pour finir, deux excellents morceaux répétant en boucle sur 8 mn un riff de guitare hard rock sur un rythme rapide, agrémentés d'une guitare solo continue, modernisent le Krautrock et donnent l'irrésistible envie de se secouer (le dernier s'appelle d'ailleurs «Dance, California»). De quoi amplement justifier l'achat du disque, qui sans ce Singles, aurait été plus discutable...

Future : je suis curieux de voir ce groupe sur scène aussi...

 

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Artiste: Talking Heads

Album: Remain in Light - 1980

Why: Pour connaître enfin l'original de « Once in a Lifetime »!

Past: Découverte totale.

Present : Dernièrement, au concert de Mercury Rev, j'ai reconnu la reprise de « Once in a Lifetime » non parce que je connaissais l'originale, mais parce que les Smashing Pumpkins avaient eux aussi repris le titre sur scène pour leur dernière tournée. Comme en plus je savais que Radiohead devaient leur nom à ce même groupe, il était plus que temps de découvrir enfin leur musique. Quelle ne fut donc pas ma surprise de voir que ces références personnelles dont la musique est principalement mélodique ont eues pour influence un groupe ayant produit un album à 95 % rythmique! Remain in Light, c'est une guitare funky, une basse bondissante, et des percus d'inspiration Africaine (« the Great Curve », sur lequel les Talking Heads rajoutent en plus des cuivres !). C'est bien simple, même la voix est souvent plus parlée, presque slammée, plutôt que chantée. Evoquant d'abord le David Bowie de Let's Dance, album plus sympathique qu'horrible - n'en déplaise aux critiques - l'ambiance de Remain in Light change sur la fin. Petit décalage pour « Houses in Motion », aux sonorités très Can période Flow Motion (la ressemblance des titres est elle un hasard ?) puis ralentissement et ambiance un peu plus sombre pour l'excellent « Listening Wind ». Et enfin changement total d'atmosphère pour le dernier titre, « the Overload », complètement à part. De nombreux groupes se sont ridiculisés à essayer de plagier Joy Division, ce n'est pas le cas des Talking Heads qui proposent un beau morceau, mais bien trop calqué sur le groupe de Ian Curtis pour être honnête... Et « Once in a Lifetime », me direz vous ? Et bien c'est un morceau dans le ton funky de l'album, avec un refrain particulièrement réjouissant, et qui ne ressemble en rien aux deux reprises psychédéliques que je connaissais (probablement plus inspirées par les questionnements philosophiques des couplets que par l'enthousiasme du morceau). Je manque de recul pour apprécier l'apport des Talking Heads à la musique actuelle, mais j'ai trouvé en tout cas le mélange de sonorités et de styles original et  bien trouvé. Un album que j'ai bien apprécié, et dont le ton général m'a changé de mes écoutes habituelles (et hop des petits pas de danse en attendant le métro !).

Future : A découvrir tranquillement, à l'occasion...

 

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Artiste: Death Cab for Cutie

Album: Something about Airplanes - 1998

Why: un article du Golb prometteur

Past: We Have the Facts and we're Voting Yes ! emprunté le mois dernier.

Present : Ma rencontre avec Death Cab for Cutie le mois dernier, si elle avait esquissé des choses intéressantes, m'avait dans l'ensemble plutôt déçu, et j'avais trouvé We Have the Facts and we're Voting Yes ! sympathique, mais fort dispensable. Ce mois ci, je me suis donc rabattu sur le Something about Aiplanes, chroniqué par Thom ici même (je vous conseille d'ailleurs de lire son article pour un avis plus complet et éclairé que le mien sur le groupe). Un peu à la manière des Foo Fighters, Death Cab for Cutie réussi effectivement à placer de belles mélodies à la Radiohead sur un fond plutôt issu du grunge (ou slowcore, selon Thom, enfin bref, des accents de Pavement, comme sur (« Amputations »). Cependant, excepté le très bon « Bend to Squares » introductif, j'ai retrouvé sur la première moitié de l'album quelques défauts de celui du mois dernier qui m'ont empêché d'adhérer totalement à des compositions dans l'ensemble assez efficaces : des chansons qui trainent un peu, une voix trop marquée brit pop par endroits (« Pictures in an Exhibition »), un ton un peu trop tranquille. En exemple, « Your Bruise » dont le refrain écroule un peu la belle harmonie, faisant d'un titre potentiellement excellent quelque chose de plutôt moyen. Mais là où We Have the Facts donnait dans cette demi-mesure sur quasi toute sa longueur, ce premier album hausse le niveau sur la fin. Entamé avec une ballade réussie (« Sleep Spent »), la progression se poursuit avec l'enchainement de deux bons titres plus énervés (« Amputations » et « Fake Frowns »), avant de s'achever encore par le meilleur, un long « Line of best Fit » mélodique au ton plutôt triste, et son final puissant. Ajoutez à ca un son très plaisant, très rock, et le fait qu'il s'agit là du premier album du groupe, et cela suffira non à acheter le disque, mais en tout cas à poursuivre la découverte de la production du groupe....

Future : To be continued....

 

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Artiste: the Flaming Lips

Album: Yoshimi Battles the Pink Robots - 2002

Why: Un article du Golb prometteur

Past: découverte totale.

Present : En théorie, je n'aurai jamais du passer à coté des Flaming Lips, groupe dont j'ai maintes fois entendu parler, et dont en plus a fait partie un temps Jonathan Donahue, aujourd'hui leader de mes chers Mercury Rev. Cet article de Thom fut une excellente piqure de rappel pour me lancer enfin à la découverte du groupe, malheureusement seul leur avant dernier album était disponible (j'eu préféré attaquer avec leurs débuts discographiques). Effet de l'esprit ou réelle accointance, j'ai trouvé beaucoup de points communs entre l'univers de ce Yoshimi Battles the Pink Robots et les disques de Mercury Rev, un mélange de fantasy, de psychédélisme et de bande originale de film sortit tout droit d'un esprit égaré par une quelconque substance chimique. Les mêmes ingrédients sont utilisés, nappes de claviers lyriques avec tantôt des rythmes électros, tantôt une guitare acoustique, sur lesquels flotte une voix dont on ressent le désir de s'envoler vers des sommets inaccessibles. Rapidement, il ne fait aucun doute que nous sommes tombés dans un concept album, avec les défauts du genre, au premier rang desquels une histoire rocambolesque qui, comble de malheur, parle de robots. Rythmes et paroles un peu mièvres, le tout doublé par le sosie de R2D2, le premier tiers de l'album est plutôt raté, cette impression culminant sur l'instrumental éponyme au rythme martial un peu pénible. Une fois les robots vaincus, cela va beaucoup mieux, et le titre suivant, un des meilleurs de l'album, nous redonne espoir. « In the Morning of the Magicians » alterne avec brio plages électro et acoustiques et nous plonge enfin dans un univers particulier dont on ne sortira plus, les titres suivants étant à l'avenant. Les mélodies se font plus savoureuses et le superbe enchainement « It's Summertime » et « Do you Realize ?? » (dont on apprécie en plus les paroles cyniques) achève de nous convaincre, malgré les deux derniers courts morceaux moins intéressants. Dommage que Yoshimi Battles the Pink Robots ne soit qu'au deux tiers réussi, mais cela suffit bien entendu à éveiller ma curiosité quand au reste de la discographie très fournie des Flaming Lips....

Future : je vais chercher un album plus ancien...

 

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