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Blinking Lights (and other revelations)
3 mai 2015

Lie down in the Light - Drinking Songs

Ce mois ci, beaucoup de boulot, et du retard en musique. Je chronique donc mes emprunts du mois en deux temps, avec 2 albums ci dessous et 3 à venir. Petite régression, plus de titres en écoute, puisque Deezer nous lache. J'indique donc juste pour les plus motivés le titre que j'aurai mis en playlist, un titre plutot représentatif de l'album et pas trop long (en général)...

 

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Artiste: Bonnie Prince Billy

Album: Lie Down in the Light – 2008

Why: être enfin à jour des sorties du « Prince Billy »

Past : 3 ou 4 albums…

Present : Pas mécontent d’avoir pu chopper le dernier Will Oldham! Et en plus, il démarre plutôt bien avec « Easy Does it », un country folk (avec violon et piano bar) au ton guilleret assez inhabituel chez notre prolifique compositeur. « You remind me of something » continue sur le même registre bien rythmé, avec des arpèges accrocheurs, puis nous voilà un moment coupé dans notre élan par le début tristounet de « So Everyone », avant que cette ballade à deux voix ne se décide à s’emballer sur  un fond agréable de beaux cuivres. Et sur la ballade suivante, au titre très amusant (« For every field there’s a mole »), c’est une clarinette qui vient nous ravir, laissant germer l’espoir chez l’auditeur d’un album original et, pourquoi pas, du niveau de l’excellent the Letting Go. Le premier doute intervient sur « (Keep an eye on) Other’s Gain », sympathique mais aux accents familiers, avant que la confirmation ne viennent sur le titre suivant, qu’on est certain d’avoir déjà entendu. A partir de là, l’album s’Oldhamise progressivement (« What’s Missing is ») et perd petit à petit tout son intérêt avant même, suite au sursaut d’orgueil (« Where is the Puzzle »), de sombrer sur son dernier tiers dans de l’ennui pur et simple. Et là je me demande vraiment pourquoi, au lieu de sortir un album moyen tout les ans, l’ami Billy ne se contente pas de garder ses meilleures compos et de sortir un chef d’œuvre tout les quatre ans…

Future : putain, il vient d’en ressortir un autre !

Playlist: "Where is the Puzzle"

 

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Artiste: Matt Elliott

Album : Drinking Songs – 2004

Why: Son troisième album a fini en tête (ou presque ;) du CDB

Past : Découverte totale en solo

Present : Regardez attentivement la pochette : cet homme assis au fond d’un bar ancien, fumant clope sur clope en attendant on ne sait quoi, c’est vous. Déjà affaibli par la faim, voilà que vous avez vidé d’un trait quelques verres d’alcool fort. Votre tête est soudain lourde, vous fermez un instant les yeux, et les lents arpèges de « C.F. Bundy »  commencent à tourner autour de vous. Le temps semble ralentir, les voix  fantomatiques des clients s’éloignent et se rapprochent, à moins qu’elles n’entonnent dans un chœur lointain un air traditionnel slave, pour accompagner le pianiste qui  vient d’arriver et attaque déjà sa première bouteille. Les chœurs se renforcent, sur une fausse variation du thème du parrain (« the Guilty Party »), c’est de l’anglais mais on dirait du russe, un peu comme sur l’affiche que vous avez vue en vous asseyant à votre place favorite, il y a déjà une heure, peut être deux. Matt Elliott, disait l’affiche, et le voilà qui entame une valse intitulée « What’s Wrong », accordéon et guitare mêlés, et vraiment ce titre est ironique, semblent chanter les fantômes de plus en plus tristes. Votre bouteille est déjà à moitié vide lorsque commence « the Kursk », et vous ne savez plus si c’est un orage qui éclate ou juste le souvenir de la guerre que vous avez vécu qui reviens hanter votre demi sommeil. 11 mn de lents arpèges peuplés de bruits bizarres, des voix de vos compagnons d’infortune, dont Matt bien sur,  et vous vous demandez « What the fuck am i doing on this battlefield ? ». Le bar est désert, peut être l’a-t-il toujours été ; ne reste plus que ce brave Matt qui pianote en tentant de vous parlez de ce « sang gaspillé », mais sa voix est déformée, vous n’avez plus envie de l’écouter et vous vous écroulez, la tête au creux des bras posés sur la table bancale et sale, comme à chaque fois. Et comme à chaque fois, le rêve est plaisant,  il est mélodique et frénétique, 20 mn de « the Maid we messed » osant la rencontre d’une boite à rythme remontée et d’un lent piano, transition entre l’ancien groupe d’Elliott et a nouvelle vie.

Au réveil, vous vous jurez que plus jamais vous ne sortirez ce Drinking Songs, bande son des poètes incroyablement cohérente*, de son titre à ses thèmes à sa pochette à ses références, plus jamais vous ne ressortirez la bouteille d’absinthe qui l’accompagne… Oui mais voilà, certains soirs, la solitude, les mauvais souvenirs…

Future : deux autres albums à écouter et, pourquoi pas, à acheter…

Playlist: "What the Fuck am I doing on this Battlefield?"

 

* pas étonnant que certains l’affichent dans leur panthéon. On leur souhaite malgré tout de ne pas l’écouter trop souvent…

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