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Blinking Lights (and other revelations)
8 juin 2015

Petits Fours - A Woman a Man walked by - Wooden Arms

Grand_Duchy_-_Petits_Fours

 

Grand Duchy – Petits Fours - 2008

Si je me suis réinscrit à la médiathèque, c’est uniquement pour emprunter le dernier Frank Black. En effet, personne d’autre n’achète les albums de l’ex leader des Pixies, et vu le nombre de bouses qu’il a sorti, c’est bien normal. En même temps, on n’est jamais à l’abri d’un miracle (Black Letter Days) et même ses plus mauvais albums contiennent au moins un ou deux excellents titres. N’ayant pas trouvé NonStopErotik, je me suis rabattu sur ce curieux Petits Fours. Curieux car, outre son nom, cet album est en effet signé Grand Duchy, groupe constitué de Black Francis et sa femme, Violet Clark. On pourrait craindre le pire, mais cet album n’est pas mal du tout et si l’on enlève un ou deux titres moyens (« Seeing Stars »), l’ensemble tient de prime abord la route. Retirons quand même « Ermesinde », qui eut pu être une belle chanson folk mais que la production surréaliste à transformée en daubouille digne des pires groupes de ReNeBe. Ne nous attardons pas trop non plus sur « Come On Over to My House », resucée de la terrible « So Bay » (sur Pistolero), ni sur « Break the Angels », gros pompage de « Gigantic », ce qui est gonflé puisque c’est la seule chanson des Pixies que Frank Black n’a pas écrite. Ben alors, au final, il reste quoi ? La manie amusante de citer des villes françaises improbables dans les chansons, avec ici un passage en français à en décomplexer tout les groupes amateurs du pays du fromage qui galèrent dans la langue de Shakespeare ? Non, il reste « Volcano ! » et « the Long Song », deux pop rocks super entrainantes qui donnent la pêche ; je vous l’avais dit qu’il y a toujours  de quoi se mettre sous la dent dans un album de Frankie !

emprunt072010

PJ Harvey & John Parish – A Woman a Man Walked By - 2009

Deuxième association entre PJ Harvey et John Parish, A Woman a Man Walked By tente un croisement entre Rid of Me et White Chalk assez prometteur sur le papier. Las, nous voici en présence de l’album le moins intéressant de PJ Harvey, virant même à l’affreux sur certains passages, un comble pour la fiancée de tout les rockers de ma génération. Prétendant nous montrer ce qu’ils ont dans le ventre, Polly et John se regardent le nombril pendant une demi heure,  et nous, on passe notre chemin….

 

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Patrick Watson – Wooden Arms - 2009

Patrick Watson aurait pu n’être qu’un simple folkeux de plus dans la multitude de trousseur de mélodies nostalgiques qui s’invitent régulièrement sur nos platines ces dernières années.  Il emprunte parfois la voix céleste de Jeff Buckley (« Man like You »), sans heureusement trop s’y complaire, et navigue entre arpèges de guitare et pièces délicates au piano, évoquant parfois Yann Tiersen (« Beiging »). Tout ceci laisse un sentiment de déjà entendu aux premières écoutes, mais il serait fort dommage de renoncer trop vite et de s’arrêter aux apparences.  En se plongeant dans les morceaux on  leur découvre une face cachée, une dose d’étrange dessinée par les percussions ou les cordes, laissant souvent l’impression d’être en présence d’extraits de la bande originale d’un film féérique (« Tracy’s waters », « Down at the Beach »). Et puis il y a ces passages légèrement jazzy, ces touches d’humour (un peu à la manière de Moriarty), qui viennent enrichir Wooden Arms de nouvelles couleurs (« Traveling Salesman ») et achèvent de rendre l’album bien plus varié qu’il n’y parait de prime abord. Une palette qui explose sur scène, dans des expérimentations qui m’ont vraiment surpris aux Eurockéennes, moi qui avait surtout retenu le coté calme de Wooden Arms. Un disque pour rêver un peu plus à chaque écoute…

 

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