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Blinking Lights (and other revelations)
5 juillet 2015

CLOUD NOTHINGS - Attack on Memory

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Qu’il n’ait pas eu lieu ou que je sois passé à coté, le revival grunge tant attendu n’a pas provoqué l’arrivée massive de nouveaux groupes prévue dans mes étagères à disques. Il y eut Yuck l’année dernière, auteur d’un disque inégal mais souvent grandiose, il y aura au moins Cloud Nothings en 2012. Déniché une fois de plus par Damien (voir sa chronique enthousiaste), Attack on Memory est bien parti pour squatter ma platine toute l’année, tant il condense toute les qualités musicales qu’on vente depuis maintenant 6 ans sur ce blog, au premier rang desquelles l’énergie et la mélodie.

 

L’introduction de l’album, « No Future/No Past », en est une illustration parfaite, avec sa base entêtante et sa montée progressive grâce à un chant de plus en plus nerveux. Nerveux, voilà bien l’adjectif qui m’est venu à l’esprit  le plus souvent à la rédaction de cet article. L’Attack du titre n’est pas mensonger, les quatre musiciens avoinent leurs instruments respectifs tandis que le leader Dylan Baldi ne ménage pas une voix un brin éraillée que j’ai trouvé idéalement adaptée aux compositions du groupe : la bonne dose d’agressivité, dans la plus pure tradition grunge. De ce déjà vieux mouvement Attack on Memory reprend les fondamentaux, comme le classique couplets calmes refrains rageurs mis en œuvre sur « Fall in » par exemple, jusqu’à parfois accoucher de titres semblant des classiques 90’s, comme ce « No Sentiment » grunge jusque dans son titre. Il peut alors faire penser aux morceaux les plus énervés du disque éponyme de Yuck (cf « Stay Useless »).

 

Cloud Nothings va cependant plus loin, et ne se contente pas d’écrire d’excellentes compos en hommage à des groupes qu’ils n’auront connu qu’en mode reformation (ce qui serait déjà bien mieux que la plupart des jeunes groupes des 2010’s). Ils synthétisent aussi le meilleur du rock de ces dernières années (rock psyché ou garage à la Strokes)  pour distiller des trouvailles tout au long d’Attack on Memory, lui évitant ainsi une trop grande linéarité. On pense bien sur à la pièce maitresse du disque, « Wasted days » et ses 9 minutes intégrant un long passage instrumental hypnotique au sein d’un morceau rock au tempo très rapide. Batterie puissante, grosse basse métronomique, guitare subtile puis de plus en plus noisy, chaque instrument est mis à l’honneur et l’ensemble démontre une belle maitrise.

 

Cette impression perdure tout au long du disque, les Cloud Nothings sachant par leur interprétation rendre chaque titre intéressant. D’où un sentiment de frustration lorsque celui-ci s’achève: alors que j’ai jusqu’à présent loué le retour des durées raisonnables sur la plupart des productions actuelles, on aurait aimé en avoir un peu plus que la demi heure proposée (d’autant que le dernier morceau, « Cut You », est sans doute le moins convainquant). Mais c’est aussi le talent du disque que de ne rien contenir de trop et d’amener ainsi l’auditeur à vouloir, toujours, rappuyer sur la touche Play, une sensation trop rare chez moi ces derniers temps. Alors merci Cloud Nothings, merci Damien, et vivement le concert….

 

 Et en plus le clip est énorme (vous avez dit mise en tension?):

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