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Blinking Lights (and other revelations)
11 juillet 2015

LADYLIKE LILY + Harold MARTINEZ - Jeudi 13 Décembre 2012 - Epicerie Moderne - FEYZIN

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J’avais beau avoir pris un jour de congé, j’étais tellement fatigué ce jeudi soir que ma motivation pour me rendre à l’Epicerie Moderne était proche de zéro (surtout avec le temps de merde qu’il fait). J’avais déjà vu Harold Martinez à deux reprises, et ne connaissais absolument pas la tête d’affiche, Ladylike Lily. Mais j’avais absolument à parler avec Harold d’un concert commun que nous allons organiser, et j’avais ma place depuis longtemps, il n’était donc pas question de renoncer. Malgré un détour pour retourner chez moi prendre ma place oubliée, j’arrivais avec un peu d’avance à l’Epicerie Moderne, de quoi prendre une bière et saluer une connaissance de chez Gibert (le patron de Julien).

 

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La salle est en configuration plus que minimale et intimiste : un tapis en demi-cercle dans la fosse sur lequel sont posés les instruments, et quelques rangées de sièges autour. Après quelques réglages sonores, Harold s’installe sur une chaise haute et Fabien prend place derrière sa batterie, à sa droite. C’est le traditionnel « Muddy Lakes » qui lance le concert, et déjà je suis conquis. Je réalise en effet que c’est la première fois que je vois Harold jouer dans de bonnes conditions, et l’éclairage en semi pénombre orangée est extrêmement raccord avec sa musique. Je me rends compte en plus très rapidement que l’ensemble des morceaux a été retravaillé, et de bien belle manière : les chansons les plus pêchues (« Acid Rain » par exemple) gagnent encore en puissance, les ballades sont encore plus émouvantes (magnifique « White Falcon » tout en arpèges). Le public semble apprécier même si l’ambiance est  plutôt coincée : pas plus Harold que Ladylike Lily par la suite n’arriverons vraiment à établir un contact avec les gens pourtant si proches. Légendaire froideur lyonnaise, station assise pour tous, ou compositions dans leur majorité plutôt tristes ? Qu’importe, je me pris une baffe inattendue dans la mesure où je pensais connaitre ce qui serait joué pour cette première partie. Mais le set fut flamboyant, et l’écart entre le folk du disque et le rock Horsepowerien du live s’était encore creusé ce soir.

 

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Après un temps d’attente un peu chiant car solitaire, je me rassois prêt à découvrir la demoiselle programmée par l’Epicerie Moderne, dont je n’ai pas écouté le moindre titre avant ce concert. Je sais juste que c’est du folk tendance Alela Diane, ce qui peut présager du beau comme du chiant. C’est lorsqu’elle entre en fosse et salue timidement le public que je m’aperçois qu’elle est Française. Ladylike Lily a saisi sa guitare acoustique pour un premier titre sympathique, accompagnée par un batteur à sa gauche, un claviériste/guitariste à sa droite, et un 4eme larron placé derrière elle qui alternera entre batterie, guitare et claviers. Pas trop d’originalité, mais dès qu’il y a de belles mélodies et une voix charmeuse, bien dans la tendance folkeuse du moment (quoique manquant parfois de justesse), mon cœur de midinette est aux anges. J’ai un peu pensé à Mary Timony, et surtout à Emily Jane White (ça tombe bien elle est plus connue), pour le meilleur (les morceaux folks émouvants du premier album) et pour le pire (les errements sur arrangés et barbants du deuxième). Ses musiciens sont très techniques, et on a parfois l’impression qu’ils jouent plus avec la tête qu’avec les tripes (surtout le batteur principal). Ca flirte souvent avec de la musique pour bobos intellos, et l’on ne coupera pas d’ailleurs à l’inévitable et toujours aussi inutile duo de batterie sur une moitié de titres. Il y a aussi un moment en début de set où il n’y a que des claviers aux sons désagréables (du style ceux de Grandaddy), et là les compos tombent à plat. En revanche il y a d’autres passages assez rock, dont beaucoup m’ont fait penser aux derniers disques de Yann Tiersen, dont je suis un fan acharné. J’avais à plusieurs reprises pendant le concert regretté de ne pas voir ce que donnait Ladylike Lily seule avec sa gratte (comme lors de sa précédente venue à l’Epicerie, où apparemment personne du public ne s’était rendu à l’époque), elle me fera le plaisir de faire quelques jolis morceaux de cette manière pour le rappel (dont un en acoustique complet). Bref ce fut un concert plaisamment varié, suffisamment attirant pour me faire rester jusqu’à la fin (au risque de louper Harold), mais pas assez pour me faire acheter l’album (d’autant que je n’étais pas sur de la présence sur disque des longs finaux bien puissants qui m’avaient séduit). Ce n’est peut-être que partie remise, je compte bien écouter prochainement ce Get Your Soul Washed.

 

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Dès le retour des lumières, je fonce vers le hall d’entrée pour essayer de chopper Harold. Je le trouve en grande discussion avec une demoiselle, dont j’apprendrai au fil de la conversation qu’elle est la tête pensante d’un duo Lyonnais appelé Jesus is My Girlfriend. J’ai déjà vu ce nom plusieurs fois et Harold m’en dit le plus grand bien, cela fait donc un album de plus à découvrir, d’autant que Johanna est vraiment sympa. Tout comme Harold, à tel point que beaucoup de monde vient lui taper la discute comme à un pote. J’ouvre grand les oreilles lors des conversations avec la programmatrice de L’Epicerie, notamment au sujet des premières parties imposées (Harold Martinez va faire celle de Lou Doillon en Février). Et j’apprends aussi des choses en écoutant Harold et Johanna parler de leurs parcours respectifs, des hauts et des bas que connaissent tous les semi pro. C’est très enrichissant mais plus je parle avec ces artistes, plus je suis heureux que la musique ne soit pour moi qu’une passion sans grand enjeu. Quoique, le premier coup de pression pourrait bien arriver pour préparer ce fameux 23 Mars… dont je reparlerai bien sur prochainement et régulièrement sur ce blog…

 

Setlist Harold MARTINEZ: Muddy Lakes - Indian Pain - Unchained Waters - Snake Dance - White Falcon - Acid Rain - Quicksand Biy - Faith Healer - Birdmum

 

 

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