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Blinking Lights (and other revelations)
17 juillet 2015

WOVENHAND - Vendredi 30 Mai 2014 - Epicerie Moderne - FEYZIN

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La venue de Wovenhand à l’Epicerie Moderne était l’occasion de briser une trop longue abstinence de concerts. Accompagné du fidèle La bUze, nous y retrouvons un bon groupe d’habitués, parmi lesquels Julien, Fred, et Harold Martinez venu spécialement de Nîmes rendre un hommage à DiEu. Après les traditionnels discussions et rafraichissements houblonnés, nous rentrons dans la salle alors que le set de la première partie vient de débuter.

 

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Vision surprenante, une grande blonde assise au centre de la scène chante en jouant du violoncelle, alors qu’un solide barbu planqué sous la capuche de son sweat l’accompagne de sa guitare en se balançant.  Christine Owman est suédoise et multi instrumentiste, bien que sa technique déployée surtout au violoncelle, mais aussi à l’ukulele ou à la scie musicale, soit rudimentaire. Le concert s’appuie surtout sur son habileté à utiliser sa Loop Station et sur un chant agréable et énergique. Basses et rythmique sont pré enregistrés, le guitariste venant placer des notes ou nappes saturés mixées en retrait des accumulations de sa comparse. On a ainsi un electro folk évoquant vaguement Portishead ou Bjork, en plus chaleureux. Même si le fait que la plupart de la musique entendue n’était pas jouée en direct mais provenait de boucles enregistrées précédemment ou sur le coup m’a un peu dérangé, j’ai assez apprécié cette courte première partie, et j’essaierai de trouver le temps de jeter une oreille sur le disque de Christine Owman. Ce genre de chanteuse est assez mon truc, à l’inverse d’un Julien qui avait fui dès le deuxième morceau. A noter que la plupart du public est resté, et que la jeune suédoise à la frange éliminatoire a aussi eu un beau succès à son stand de merchandising.

 

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La pause est courte, aucun de nous n’ayant envie de rater l’entrée sur scène de Wovenhand. Nous n’aurons d’ailleurs pas à patienter beaucoup, alors que le quatuor vient se placer sous les applaudissements d’un public relativement fourni. Le jeune tatoué qui officiait à la basse lors de la dernière tournée est passé à la guitare, la 4 cordes étant tenue par un barbu aux cheveux longs (et sales). A ma grande surprise, Ordy Garrison a été remplacé par un gros barbu sans lunettes qui pourrait bien être… Ordy Garrison lui-même : j’ai un doute, mais si le physique était assez méconnaissable, le jeu de batterie lui, était vraiment identique….  Quant à DiEu, il arborait le même look que la fois précédente.

 

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Comme le laissait présager la seule écoute distraite que j’avais pu accorder à Refractory Obdurate, dernier disque du groupe sorti il y a peu, le concert auquel nous avons eu droit fut très similaire à celui joué l’année dernière à Macon, je pourrais presque reprendre l’article mot pour mot. Même qualités, à savoir une présence scénique incroyable, des compositions majoritairement efficaces et des musiciens à la technique irréprochable. Même défauts, c’est-à-dire un set trop linéaire, uniquement basé sur le gros son et le tempo rapide, et un manque global de subtilité empêchant cet espèce de tension mystique qui foutait la chair de poule sur les tournées d’il y a quelques années.

 

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Comme un symbole, le concert débute par « Hiss », un morceau de Refractory Obdurate très représentatif du nouveau son de Woven Hand, avec cette guitare rythmique qu’on ne peut qualifier que de Metal. Avec ces gros riffs lourds, cette grosse caisse martelée comme en double pédale, et ces percussions effrénées, on se serait presque cru à certains moments devant Sepultura période Roots, n’eut été ce chant aux accents et arrangements inimitables. L’intégralité du dernier album a été jouée (sauf « King David », son seul titre calme), le reste de la setlist étant composé d’extraits de son prédecesseur  et de « Horse Head Fiddle » que le groupe s’obstine inexplicablement à jouer. Un set dense et uniforme donc, d’où surnageaient quelques passages malgré tout (j’ai reconnu « Closer » et « King O King », comme quoi the Laughing Stalk à plus tourné chez moi que je ne le pensais), et dont l’unique moment vraiment magique sera la magnifique interprétation de « the Refractory », l’un des rares titres où DiEu aura abandonné sa guitare électrique au profit de son espèce de mandoline. La fin concentrera aussi d’excellents moments, avec notamment un « Good Shepherd » final scotchant et un rappel constitué de deux titres bien tranchants, « Obdurale Obscura » et « Glistening Black ».

 

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Un bon moment de gros son dans la gueule, un peu plus long et varié qu’à Macon, mais sans trop de surprises, tel sera le verdict d’un concert qui aura je pense satisfait une grande majorité du public, prioritairement ceux qui découvraient le groupe sur scène ce soir.

 

Setlist: Hiss - Closer - Maize - Horse Head Fiddle - King O King - Masonic Youth - El Bow - Corsican A Clip - the Refractory - Long Horn - Field of Hedon - Salome - Good Shepherd // Obdurate Obscura - Glistening Black

 

"Hiss" et "Good Shepherd" filmées hier soir:

 

 

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