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Blinking Lights (and other revelations)
18 juillet 2015

Les Propositions d'HELLO DARKNESS #14 (Novembre 2014)

laetitia-sheriff-pandemoniu

Laetitia SHERIFF - Pandemonium, Solace and Stars

 

En écoute: DEEZER

Proposé par Xavier.

Mon avis:

Disons-le tout net, Laetitia Sheriff fait partie des artistes qu’on admire le plus ici. Pour son intégrité et son talent, elle qui joue de tous les instruments (ne laissant ici que la batterie à un nouveau compère) et la diversité de ses projets, entre albums très personnels, musiques de spectacles ou participation au groupe déjanté Trunks, qui nous offrit l’un des meilleurs disques de l’année 2011. Evidemment, tout ceci ne serait rien sans la qualité de sa production, jusqu’à présent irréprochable. La Shannon Wright française est  discrète, et ses productions sont assez espacées : 3 albums en 10 ans, et 6 ans écoulés depuis le magnifique Games Over. Si l’on identifie aisément le songwritting de Laetitia Sheriff, chacun de ses albums, ainsi isolé par les années, acquiert sa touche personnelle.

Celui-ci, moins traversé par les fulgurants accès de rage de ses prédécesseurs, pourra donner l’impression en premières écoutes d’un certain apaisement. Il n’en est rien, et même le calme « Far & Wide » et son It’s sounds like Love susurré en conclusion du disque évoque dans ses paroles le drame de l’émigration. La tension, encore bien palpable sur de nombreux titres (« urbanism – after Goya », anxiogène au possible)  ne cède provisoirement sa place qu’au profit d’un certain abattement, palpable dans des paroles traversées par le deuil et le constat d’un monde en dérive. Encore plus varié que ses deux prédécesseurs, entre le hip hop syncopé de « to Visit Brighton », le rock intense et expéditif de « Wash » ou le magnifique « to be Strong » débutant tristement avant d’exploser dans une fureur difficilement contenue, Pandemonium, Solace and Stars recense même un excellent single (« the Living Dead »), mélodique et efficace,  qu’on verrait bien en sésame vers un plus large public. Ce serait amplement mérité, car il n’y a bien qu’un titre et une pochette inhabituellement ratés qui pourraient jouer contre cet album.

 

 

avi-bufalo-at-best

AVI BUFFALO - At Best Cuckold

 

En écoute: DEEZER

Proposé par Julien.

Mon avis:

Voici un disque qui a reçu d’excellente critiques, mais qui ne me touche que très peu. Je ne suis pas sensible à cette pop ultra arrangée et gentillette, sorte de Belle and Sebastian sans le charme de leurs débuts. Cela n’a rien à voir avec la qualité de ladite pop (Elliott Smith me barbe plus souvent qu’il ne m’émeut), et les amateurs de mélodies ciselées et d’arrangements délicats (cf cuivres et basse de « Memories of You ») devraient y trouver leur bonheur. Après une grosse moitié dénuée de toute tension (très lisse « Can’t be Responsible »), l’album s’emballe un peu sur le plus rythmé et sympathique « Found Blind », avant de proposer son meilleur titre, un « She is Seventeen » faisant penser aux jolies balades de Grandaddy, alors que le combo barbu n’était jusque là évoqué qu’au travers une voix aigue assez désagréable. Une voix qui m’empêchera d’apprécier à sa juste valeur les derniers morceaux, pourtant pourvus en parties de guitare et piano bien foutues.


 

shellac_-_dude_incredible

SHELLAC - Dude Incredible

 

En écoute: GROOVESHARK (incomplet malheureusement)

Proposé par Damien.

Mon avis:

Fugazi, Sebadoh, Shellac, groupes cultes qui constituent - avec quelques autres plus connus tels Nirvana ou Sonic Youth - la matrice musicale de mon collègue Damien, mais que je n’avais pas encore pu découvrir faute de temps (on verra plus tard pour les deux premiers, malgré le passage récent de Sebadoh à Lyon, concert que j’espère ne pas trop regretter par la suite). Le regretté Dragibus, qui sévit aujourd’hui sur Facebook plutôt que sur le web, posta un jour le titre « Riding Bikes » qui fut le déclic vers l’écoute d’un album fortement conseillé par Damien. Comme quoi Facebook sert parfois à quelque chose, d’autant que ce morceau est sans doute l’un de mes préférés de l’année en cours : rythmique tranchante, bon équilibre entre chaque instrument (guitare/basse/batterie donc), virages surprise en cours de route, autant de caractéristiques qui résument un disque court et sans concessions. Regardant aussi bien du côté du Math Rock de Pinback (pour la rythmique syncopée) que du Hard Core (pour le punch), Dude Incredible est un disque varié malgré un son très homogène, n’hésitant pas à faire quelques écarts du côté du Heavy Metal que certains qualifieraient de ringard (le côté martial de « Dude Incredible » ou le chant du début de « Gary » ne pourront que rappeler Manowar aux connaisseurs…). Bref, une demi-heure de plaisir brut asséné par un groupe rare et  techniquement irréprochable dont il ne me reste plus qu’à explorer la discographie passée…

 

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