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Blinking Lights (and other revelations)
25 mars 2023

# 182 / 221

182

 

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Et voici enfin Mellow Gold, l’un des trois albums de Beck sorti en 1994 avec Stereopathetic Soulmanure et One Foot in the Grave réécoutés précédemment en cette rubrique. Et le plus connu, puisqu’il est introduit par le célèbre tube « Loser », morceau emblématique de ces années qui lança la carrière  de Beck Hansen. Déjà peu amateur de cet electro lo fi à la base, j’avais été complètement écœuré du morceau à cause de sa rotation plus que lourde sur les radios, mais il faut croire que 7 ou 8 ans après les choses s’étaient calmées puisqu’il faisait partie de la moitié d’album retenue. « Loser » semble avoir aspiré tout le groove possible et imaginable de la planète, il ne reste à suivre que ces curieux morceaux de folk déglingués, plus le disque avance et plus la guitare semble désaccordée. On ne sait si c’est du lard ou du cochon, le cynisme disputant à la tristesse et aux rêveries parfumées (le final « Blackhole »). On en retient que la complexité d’une composition et l’équilibre d’une production ne sont rien face à une interprétation décomplexée : à force de tout oser et de bosser sans en avoir l’air, Beck aura décroché le graal musical.

 

 

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En 2001, la presse met en avant l’album d’un inconnu (pour moi) avec suffisamment d’insistance pour que j’aie envie de l’emprunter à la médiathèque dès qu’il serait disponible. C’est ainsi que je flashe immédiatement sur Gold, de Ryan Adams. Rarement disque aussi long  - 16 titres plus 5 bonus disponibles sur la version empruntée et achetée immédiatement après - et reposant sur des bases aussi classiques n’aura été tant parfait de bout en bout, prenant place dès lors dans mon panthéon personnel. Du pur rock n’roll, saisissant immédiatement l’auditeur dès l’entame de l’album sur le tube « New York, New York », avec le groove qui va bien, les chœurs, le piano, et ce chant parfait sans être si extraordinaire, juste teinté du blues nécessaire, et sachant filer vers les aigus pour coller le frisson sur les ballades. Marchant sur les traces de légendes comme Bob Dylan, Neil Young ou Bruce Springsteen et tant d’autres (rivalisant même avec le Led Zeppelin III sur « Gonna make you love me »), Ryan Adams recycle à la perfection des décennies de rock américain, les compositions d’exceptions s’enchainant, « the Rescue Blues » (tout est dans le titre), le piano/voix beau à pleurer (« Sylvia Plath »), le rock limite grungy de « Enemy Fire » et le morceau de bravoure, « Nobody Girl », qui s’éternise en final flamboyant, inévitables solos de guitare en prime. Appuyé par des musiciens particulièrement brillants (les guitares bien sûr, mais aussi des secondes voix idéales et tout un tas d’instruments en supports subtils, orgue, trompette, harmonica…), Ryan Adams fait preuve d’une maitrise parfaite des reliefs et impressionne pour ce qui n’est que son second album. Enfin, c’est ce qu’on crû pendant longtemps avant d’apprendre que le bougre, outre sa discographie précédente avec le groupe Whiskeytown, avait aussi été fort prolifique de manière officieuse. Thomas, grand Ryanologue devant l’éternel, ne compte pas moins de 30 œuvres à son crédit avant cette perle inégalable (j’en profite pour vous conseiller l’excellent article « Ryan Adams est un con » sur son Golb). Par la suite, Ryan Adams sortira encore de très bons albums avant de me perdre dans une discographie pléthorique et bien souvent très inégale. Il n’aura en tout cas jamais fait aussi bien que Gold, ce disque qui se permettait de snober dans sa songlist standard des titres aussi magnifiques que la ballade « the Bar is a Beautiful Place » ou cet irrésistible « Rosalie Come and Go ».

 

 

 

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Deux ans après le culte TNT, Tortoise sort l’album Standards qui je crois avait déçu pas mal de monde. En tout cas j’ai trouvé la très petite portion enregistré sur cette cassette inintéressante au possible, ambient ou electro jazz désincarné intello pour buveurs de smoothies. On passe.

 

 

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