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Blinking Lights (and other revelations)
1 juillet 2006

MOGWAI - Live at Roskwilde 1998

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 C'est toujours enthousiasmant de voir que le groupe dont on est fan a une actualité chargée. Après la sortie en 2010 de l'excellent live Special Moves, Mogwai annonce pour le 14 Février 2011 un nouvel album intitulé Hardcore will never die, but you will et une tournée qui passera par Lyon le 20 Mars (j'ai déjà ma place), ainsi que dans 7 autres villes françaises.

 

Blinkinglights n'a donc pas fini de parler de Mogwai, ce qui ne risque pas de lui apporter de nouveaux lecteurs, le groupe étant passé de mode depuis de nombreuses années, ce qui se comprend aisément malgré la qualité des dernières sorties. Mais on parle ici d'un blogueur qui a soigneusement téléchargé et classé à une époque des dizaines d'enregistrements de concerts de toutes époque, pour en faire 19 disques gravés sur leurs 80 minutes réglementaires.  Bon, je ne suis pas sûr de les avoir tous écoutés, et Special Moves a fini d'en rendre la plupart inutiles. Il en est un cependant que j'ai énormément fait tourner, et que je voulais mettre à l'honneur dans cette rubrique Loved Lives, c'est le Live at Roskwilde 1998, enregistré lors de la tournée Come On Die Young. Et je risque d'y revenir de temps en temps, puisque sa setlist  pallie à merveille aux quelques manques de Special Moves qui oubliait justement un peu le Come On Die Young.

 

Le concert débute sur un morceau qu'on ne présente plus, « Mogwai Fear Satan », précédé d'une introduction atmosphérique de 4 mn pour bien rentrer dans l'ambiance voulue par le groupe (celle-là même qui emmerde au plus haut point les réfractaires au post rock). Le son est assez bon, conservant la puissance de chaque instrument, mais sans gommer les aspérités de certains passages noisy, ce qui rend une photographie sonore plus réaliste des concerts de Mogwai que leurs enregistrements Live officiels.  On reconnait notamment sur ce morceau le son de batterie caractéristique de Young Team, qui fait relativement amateur et que j'aime beaucoup.  Deux titres indispensables de CODY, absents malheureusement de Special Moves, sont ici bien représentés. « Christmas Steps », toujours puissant mais présentant l'avantage par rapport à la version studio de couper court au final calme un peu longuet, et « Ex Cowboy » qui plutôt que de se construire par marches brutales comme beaucoup de titres de Mogwai fonctionne par vagues sonores, qui montent ou descendent progressivement l'intensité de ce beau morceau. C'est aussi la dernière tournée où l'on peut entendre beaucoup de vieux titres du premier album Ten Rapids, assez symboliques des débuts du post rock, avec de grands écarts savamment étudiés entre passages en harmoniques délicates et gros magma de saturation (ici par exemple sur « Ithica 27/9»). Pas de claviers, pas de chant, un son très brut, Roskwilde 1998 permet de se replonger dans l'effervescence des origines du post rock, pour ceux qui auraient loupé ca il y a une quinzaine d'années. Autre avantage de ce live, un public encore très enthousiaste, toujours prompt à se manifester sur les passages violents, ou à encourager le groupe, tout en se montrant attentif lors des moments calmes. Le concert se termine en apothéose sur « Hélicon 1 », dont j'ai assez répété l'attachement que je lui portais.

 

La description de ce CD gravé ne serait pas complète sans que j'évoque le titre bonus ajouté au concert de Roskwilde, et qui est sans doute le meilleur morceau live de Mogwai que je possède (quand bien même le son est assez médiocre). Il s'agit du final d'un concert donné à San Fransisco le 19 Septembre 1999, un « Like Herod » surpuissant de plus de 22 minutes. Les guitaristes s'amusent à scander littéralement le morceau à coups de larsens, se répondant sur l'excellent fond  rythmique quasi Krautrock mis en place par la basse et la batterie. Le déluge sonore final est apocalyptique, l'un des cinq gars beuglant un chant traditionnel au-dessus du vacarme, achevant de donner l'impression d'un groupe complètement possédé par le rock. Je n'ose imaginer l'état du public à ce moment-là.  Enfin, je l'imagine puisque j'ai quelques moments intenses en compagnie du groupe écossais. Je leur fixe donc rendez-vous au 20 mars,  en espérant qu'ils viennent accompagnés de leurs vieux démons... 

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