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Blinking Lights (and other revelations)
15 mai 2015

GHINZU - 21 octobre 2009 - Transbordeur - LYON

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Lorsque je rentre chez moi ce mercredi soir, j’ai déjà dans les bottes 5 réunions de plus de 4h chacune depuis lundi matin (il parait qu’il vaut mieux ca que de pas avoir de boulot). Il fait un temps de merde, Héloïse est malade, je suis crevé. C’est dans cet état d’esprit que je brave la pluie pour me diriger vers la Transbordeur afin de voir si Ghinzu est toujours aussi bon sur scène, et comment ils vont mettre en valeur le controversé Mirror Mirror que j’ai défendu bec et ongles sur ce blog. Je choppe la dernière place du parking, celle noyée sous 30 cm de flotte, me trempe les pieds et rejoint le bar où je commande une tranche de pain avec deux rondelles de salami et une bière ; incroyable mais vrai, je viens d’être délesté de 10 euros, soit environ le prix d’une place de concert à l’Epicerie moderne. Coup de fil à mon frangin, qui lui a sauté dans sa bagnole après le boulot et écrase le champignon depuis Marseille pour être à l’heure, il vient déjà de se faire flasher, je préfère lui dire d’abandonner la première partie et de prendre son temps. Cette première partie, nommée Soldout, est un duo electro : un mec aux machines et ordis qui bouge la tête, et une nana BCBG au chant : le genre de truc qui pour moi n’a aucun intérêt. Je reste deux titres histoire de pouvoir assurer à mon frère qu’il n’a rien loupé, et rejoint le bar : on y entend la prestation du duo de manière étouffée, on dirait le son qui sort des Golf des kékés qui roulent fenêtre ouverte et « musique » à fond. Benoit arrive au moment où la première partie se termine, et nous nous plaçons en discutant tranquillement pour attendre Ghinzu.

Costards et lunettes noires, les cinq belges se placent sur scène et entament leur concert de manière étonnante par le calme « Mother Allegra », qu’ils enchainent cependant bien vite avec un explosif « Mirror Mirror ». Les morceaux du dernier album se suivent, exécutés de belle manière mais assez sobrement. Après un titre Funk Rock plus amusant que passionnant, Ghinzu attaque pour mon plus grand plaisir « the Dragster Wave ». Je suis étonné d’éprouver une nouvelle fois, malgré mes centaines d’écoutes du splendide album Blow, une grande vague d’émotion lors du passage au piano centrale qui précède le décollage du dragster.  Le concert prend une autre dimension, puisqu’après le classique « 21st century crooners », John Stargasm se lève enfin de derrière son clavier et empoigne un micro pour gueuler «on va démarrer le concert ! ».  On a l’impression qu’il attendait avec impatience de se lever et faire son show, et bizarrement, moi aussi ! Sans aucune peur des clichés (il nous aura tout fait, du est ce qu’il y a des filles ce soir ? au  Vous êtes le meilleur public qu’on ait eu depuis longtemps !! en passant par le marquage du rythme en tapant des mains pour entrainer la foule), le leader ne se privera pas de sauter partout, voire de surfer sur son clavier, tout en étant malgré tout beaucoup plus sage qu’à leur dernière tournée, où son coté megalo avait un petit coté irritant. Bien dans l’ambiance, et mis de bonne humeur par la joie communicative du groupe et de son bouillant chanteur, je gueule avec le public le refrain du « Do you Read me ? » qui entame la partie la plus intense du set. Ce public, très nombreux ce soir, se compose en grande partie de jeunes d’environ 20 ans, et me change agréablement de l’ambiance policée de l’Epicerie Moderne. Ca saute en rythme dans la fosse en levant les bras, ca tente quelques slams, ca chante en chœur, siffle et beugle pour la moindre raison, bref c’est l’assemblée idéale pour un concert de ce type. « Est ce qu’il y a des vieux ce soir ?! » « Ouaisssssssss !!! » et paf, par surprise, une bonne vieille reprise de « Twist and Shout » !

L’ambiance monte encore d’un cran avec un Electro Rock hyper dynamique où tout le monde est invité à crier « qu’est ce que c’est !! » (enfin, c’était peut être Kiss the sun ou tout autre chose…) puis Ghinzu enfonce le clou avec l’exceptionnel « Kill the Surfers ». C’est le seul titre de Mirror Mirror sur lequel le groupe a pris quelques libertés, le seul qui rivalise avec ceux de l’album Blow joués ce soir, et enfin le meilleur moment du concert…. C’est sur ce déluge sonore que le groupe quitte la scène, le rappel n’est cette fois pas un mot usurpé tant le public manifeste son impatience à les voir revenir, ce qu’ils font de bonne grâce sur un « This Light » que j’ai malheureusement trouvé beaucoup moins émouvante que sur disque (un peu trop bruyante à mon gout). Ghinzu relance la machine sur un « this War is Silent » sans fioritures, avant que Stargasm n’empoigne sa basse pour le toujours aussi jouissif « Mine », sur lesquels les cinq musiciens jettent leurs ultimes forces, profitant au maximum  de son efficacité jusqu’à la dernière goutte de larsen. Et c’est avec grand plaisir que nous les verrons reparaitre pour un ultime et très intense « Blow ».

Pour nous remettre de nos émotions, nous nous posons devant une bière au bar du Transbordeur, et je suis tout content d’être surpris d’y retrouver Chtif venu y découvrir Ghinzu ; nous discutons quelques minutes avant qu’il ne rejoigne une demoiselle qui doit s’impatienter, puis je replonge mes pieds une dernière fois dans l’eau et regagne mon nouveau logis, que je fais visiter non sans fierté à mon frangin. Cette soirée ne sera certes pas la plus marquante de mon existence, mais c’était juste le bon concert au bon moment… et c’est très bien comme ca.

Setlist: Mother Allegra - Mirror Mirror - Dream Maker - Cold Love - Take it Easy - Funky Rock Song ? - the Dragster Wave - 21st Century Crooners - Do you Read me? - Twist & Shout - the End of the World - Electro Rock Song? - Kill the Surfers / this Light - this War is Silent - Mine / Blow

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