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Blinking Lights (and other revelations)
11 juin 2015

CHEVEU + the GOOD DAMN - Jeudi 17 Mars 2011 - Marché Gare - LYON

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Le hasard faisant bien les choses, Thom venait à peine de poster un article sur le Golb et un commentaire en ces lieux affirmant que Cheveu était avec Frustration le groupe français à absolument voir en concert que les parisiens honoraient Lyon d'une bruyante visite. Il ne m'en fallait pas plus pour que je prenne mon billet, décidé à ne pas louper l'événement. L'avantage d'avoir pris mon billet à l'avance, c'est que dans l'état de fatigue où j'étais ce jeudi soir, j'aurai surement eu sinon la flemme de bouger, surtout pour un groupe dont je ne connaissais qu'un seul morceau. L'inconvénient d'avoir pris mon billet à l'avance, c'est que dans l'état de fatigue où j'étais ce jeudi soir, je l'ai oublié chez moi. Une erreur de débutant (ou de zombie) qui me doubla donc le prix de la soirée, heureusement que le tarif était raisonnable.

 

Me voici du coté de la Gare Perrache, découvrant le Marché Gare, une très bonne salle lyonnaise où je n'avais encore jamais mis les pieds. Je me pose avec une bière en écoutant les vinyles passés par Mlle Nicole, alternant bons morceaux noisy et kitcheries françaises des 60's. Le lugubre bruit répété de pelles creusant un sol qu'on imagine poussiéreux résonnant sur un lit de guitares saturées annonce l'entrée en scène de the Good Damn. Très fortement influencés par Sixteen Horsepower, le trio propose un rock extrêmement puissant qui soutient la comparaison avec le groupe de DavId EUgène. La batterie et les deux Gretsch (à me faire regretter d'avoir acheté une Yamaha) mêlent grosses nappes saturées, slides inquiétants, roulements de toms et arpèges légèrement dissonants, plongeant le Marché Gare dans une ambiance qui me séduit immédiatement. Pour chipoter, the Good Damn gagnerait à varier un peu plus leurs compositions (lever le pied de temps en temps par exemple) et à s'éloigner de leur principale influence, mais le concert était vraiment excellent et je me jetais immédiatement sur le beau vinyle de leur album I Can Walk with my Broken Leg. Enfin une découverte lyonnaise enthousiasmante !

 

Relativement peu de monde pour applaudir l'arrivée de Cheveu, la salle est bien occupée mais on respire aisément. A gauche le guitariste, ressemblant à Denis Podalydès, mais en gros. Au centre un grand échalas faussement défoncé, qu'on verrait bien tennisman, se plante devant trois micros et une table de pédaliers. A droite, juché sur un tabouret de bar, un militaire souriant planqué derrière ses claviers. Ces trognes improbables offrent un décalage assez sympathique avec l'electro punk joué par le groupe. Cheveu se lance joyeusement dans la bataille devant un petit groupe d'ados pogotant avec application. Sentiment mitigé pendant la première partie du set, il y a une belle énergie mais les morceaux sont assez brouillons et je regrette l'absence de batterie, remplacée par une boite à rythme vintage. Mis à part des explosions finales jouissives, le son manque de puissance (surtout après la baffe the Good Damn), notamment au niveau du chant. Après l'excellent « Charlie Sheen », le chanteur se met torse nu et le guitariste pète une corde, il jouera d'ailleurs le reste du concert avec 5 cordes. C'est comme le signal d'un nouveau départ, et le concert monte d'un cran. Le rythme s'accélère, le groupe est mieux calé et les sons électroniques plus en adéquation avec les compositions proposées, dont quelques unes sortent vraiment du lot. Mon cou est victime d'oscillations incontrôlables, alors que je reçois de plus en plus fréquemment  un projectile humain dans les cotes. Après ce beau final, le rappel reprend les errements du début de set, et je n'aurai été globalement qu'à moitié convaincu par Cheveu. Mis à part pour certains morceaux technoïdes, une vraie batterie aurait amené le surcroit de puissance  manquant, et la bouillie sonore s'échappant la plupart du temps des multiples micros du chanteur plombait l'énergie apportée par le rythme binaire des titres. Le guitariste tenait en revanche très bien la baraque, et il n'y a pas eu de temps morts dans l'enchainement ininterrompu des morceaux gentiment régressifs. Pour résumer, j'ai plus apprécié l'esprit du groupe que leur musique. Heureux de les avoir vu sur scène mais pas certain de les écouter à la maison....

 

Setlist Cheveu (photographie d'un sopalin gribouillé):  Quattro Stagioni - My First Song - Like a Dear In The Headlights - Hello friends - Show! - Ice Ice Baby - Charlie Sheen - Make my Day - Sensual Drug Abuse - No Birds - Clara Venus - La Fin Au Début  //  Superhero - El Tortuga - Sacha

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