La DIZAINE des BLOGUEURS: Episode 6/6
La chanson associée à un voyage inoubliable
Et voilà, le voyage dans le fabuleux pays des blogs se termine. Je remercie une fois de plus El Norton, Alexandre et Etienne d’avoir lancé ce jeu, je me suis beaucoup amusé à relever le défi. Et je suppose que je me serais aussi régalé à lire tous les articles de mes camarades. Je suppose, car les articles publiés sur mon blog ont été programmés : si la dernière fois j’étais en déplacement en Chine, je devrais être actuellement à Turin en train de superviser la construction d’une usine. Vu comme je suis bricoleur, j’espère que cet article ne sera pas posthume, balancé par les internet alors qu’écrasé sous une tuyauterie i’m « Knockin’ on Heaven’s Door ». On en revient à cette reprise des Guns N’Roses, sur cet album déclic qui m’accompagna lors de mon deuxième voyage humanitaire en Roumanie alors que j’avais une quinzaine d’années.
Encore une fois, ce n’est pas ce titre que j’ai choisi ici. Je préfère parler de mon dernier voyage, fantasmé de longue date et enfin réalisé l’été dernier. Avec Mélaine, nous avions programmé notre voyage annuel, une semaine à l’étranger pour se ressourcer en couple loin des enfants. Cadeau de quarantaine oblige, ce voyage était spécial puisque, au lieu d’un séjour fixe dans une capitale, il s’agissait d’un petit road trip en Ecosse. Pari risqué (notamment pour la météo), mais semaine vraiment exceptionnelle, paysages, châteaux, route, nourriture, tout fut à la hauteur de mes attentes. Je ne vais pas m’étendre (je l’ai déjà fait il y a peu de temps sur ce blog, lien ici pour les curieux), mais simplement réécrire combien la dernière soirée fut magique.
Après une grosse demi-journée de marche pluvieuse dans les Trossachs, et un bon moment de repos dans notre confortable B&B, nous nous rendîmes pour diner à l’Hotel de Crianlarich, bourgade essentiellement fréquentée par les nombreux randonneurs empruntant la fameuse West Highland Way. Au moment du dessert, débarquent tranquillement un vieux monsieur et une dame un peu plus jeune qui commencent à installer une sono, des micros, des amplis dans un coin de la salle de restaurant, à coté d'une grande cheminée surplombée par des trophées de chasse. Un concert inattendu débute, deux voix, un violon, une guitare, des chansons traditionnelles émouvantes qui s'enchainent. Des connaisseurs, pour la plupart des personnes assez agées qui doivent vivre dans le coin, s'installent au fur et à mesure sur les sièges disposés le long des murs, certains fredonnent, d'autres écoutent attentivement. Entre deux salves d'applaudissement nourris, le guitariste raconte quelques blagues avec un accent à couper au couteau, avant de reprendre une nouvelle chanson folklorique avec l'aisance du musicien roulant sa bosse depuis des décennies. Mélaine et moi serons très touchés par cette chaleureuse veillée surprise, même si je n'aurai reconnu qu'une seule chanson: "Whiskey in the Jar" (pour l'avoir notamment maintes fois entendue interprétée par Thin Lizzy). Un titre qui désormais me ramènera à ce si beau séjour en Ecosse et à sa conclusion parfaite.