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Blinking Lights (and other revelations)
17 décembre 2021

Dec 21: AMYL & the SNIFFERS, TURNSTILE, MODEST MOUSE

 

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AMYL & the SNIFFERS - Comfort Me

 

Notre chérie Amyl revient cette année avec Comfort Me, toujours accompagné des terribles Sniffers, impeccable trio qui déroule en rythmique tendue, guitares acérés et solo tranchants un punk mâtiné de hard rock crasseux d’une efficacité redoutable. Débutant par un « Guided by Angels » explosif et surpuissant, Amyl se place crânement aux commandes et écrase tout sur son passage, ignorant les anges et les démons, bien décidée à ne faire aucune concession. Son corps, ses choix, elle veut l’amour ET la liberté, et gare à celui qui voudrait l’enfermer  ou la cataloguer (« Don’t Fence me in »). La lassitude d’un combat féministe quotidien ne pointe qu’à une seule reprise (« Knifey »), inhabituelle baisse d’énergie vite balayée par un « Don’t Need a Cunt (like you to love me) » hyper punk dont le titre est suffisamment explicite. Une agressivité constante qui pourra effrayer le plus solide des videurs dans une bagarre hilarante toujours aussi tubesque (« Security »). Après trois essais frisant la perfection (on comptera la compilation Big Attraction & Giddy up comme un premier album), plus de doute possible, Amyl & the Sniffers est la meilleure chose qui soit arrivé au rock ces dernières années et Comfort Me a clairement sa place en tête des réussites de 2021.

 

 

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TURNSTILE - Glow On

 

J’attendais avec grande impatience le successeur de Time & Space, l’un de mes albums favoris de 2018. Grosse déception à l’écoute de Glow On, Turnstile semble avoir perdu son inspiration et cache la misère par des effets de prod et quelques formules ressassées, comme switcher brutalement d’un punk relevé à un hard rock plus swing. Sur un ou deux titres ça peut varier les plaisirs, mais ce coïtus interruptus systématique finit par être plus frustrant qu’autre chose. On a un sentiment de gâchis car les bons riffs sont bien présents, des titres nous rappellent l’efficacité hardcore d’il y a 3 ans (« Holiday »), mais ce zapping permanent destiné sans doute à séduire une génération plus jeune que la mienne perd l’auditeur, d’autant qu’au milieu se cachent des titres assez plats voire carrément mauvais (le funk dégeulasse de « New Heart Design » ou l’affreux slow « Alien Love Call »). Dommage.

 

 

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MODEST MOUSE - the Golden Casket

 

Autrefois pourvoyeurs d’albums farcis de tubes imparables et de trouvailles mélodiques qui en firent l’un de mes groupes de rock indés favoris, Modest Mouse sort un nouvel album sur lequel on peine à trouver quelque chose à dire, 6 ans après un Strangers to Ourselves  dans l’ensemble bien troussé malgré un ou deux titres indignes. Rien n’est vraiment raté sur the Golden Casket, pas même certaines laideurs de production toujours sauvées par quelque accroche dont Isaac Brock a le secret (le refrain étonnamment efficace de « the Sun hasn’t Left » par exemple), mais rien n’est vraiment réussi, et chansons mollassonnes ou rock teintés de disco ou de hip hop se succèdent sans heurts, titillant parfois l’intérêt de l’auditeur comme par surprise. Il faut attendre les deux derniers extraits, le post punk « Japanese Trees » et un « Back to the Middle » rappelant les meilleures heures alternatives de Modest Mouse, pour retrouver enfin des compositions à la hauteur de nos espérances. Bien dispensable.

 

 

 

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