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Blinking Lights (and other revelations)
1 mars 2006

28 DATES / 28

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VOICI DONC LA 3EME ET DERNIERE PARTIE DU DAVID BOWIE BLOG TOUR 2009 - 2010

the Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (1972) - (09/05/10)

Tout un symbole, le dernier album chroniqué pour ce David Bowie Blog Tour 2009 était celui placé dans la première case, et aussi l’album avec lequel j’ai découvert Bowie : the Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars. On me l’avais conseillé alors que je m’étais mis en quête des plus célèbres concepts albums du rock, mais en fait je n’ai jamais rien compris à l’histoire de cet extra terrestre débarqué sur notre planète qui fonde un groupe de rock, et encore aujourd’hui je me tamponne le coquillard de ce que raconte Bowie dans ces chansons. En revanche, la perfection des compositions me marqua d’emblée, comme je suppose n’importe quel amateur de rock découvrant cet album. Car Ziggy Stardust est le premier Bowie où rien n’est à jeter, et sans doute l’un des seuls. Même les faces-B sorties en bonus sur la réédition de 1990 ne sont pas seulement excellentes, mais bien indispensables. Le groupe déjà employé sur Hunky Dory est absolument parfait, restant le plus souvent assez sobre et accompagnant au mieux l’immense voix de Bowie.  La paire rythmique est redoutable d’efficacité (en particulier sur « Starman »), quant à Mick Ronson, s’il se lâche à quelques reprises (le fameux solo spatial de « Moonage Daydream »), il sait placer sa guitare aux bons moments sans trop en faire (surtout connaissant ses prestations  live), et la remplace avec brio par du piano de manière assez classique, mais imparable (« Lady Stardust »). David Bowie s’éclate dans tout les registres, incarnant son personnage dans les moments les plus rocks (« Hang on to Yourself ») comme les plus blues (« Rock n’ Roll Suicide ») avec un talent inégalé, le chant de la plupart des morceaux étant d’une redoutable difficulté. Si on rajoute à cela des arrangements idéaux, avec des cordes qui prennent aux tripes à chaque montée en intensité du chant (et cela dès  « Five Years », tel une ouverture d’opéra), on comprendra comment Ziggy Stardust est devenu un album de légende et a consacré David Bowie comme l’icône du glam rock avec Marc Bolan (on retrouve d’ailleurs pas mal de ressemblance avec les albums de T Rex, par exemple sur « Soul Love » pour le coté groove tranquille ou « Star » pour le tempo rapide).  Si le fameux « Ziggy Stardust » et son riff d’intro mythique en reste le plus connu, on ne compte plus les tubes présents sur cet album, qui est bien sur indispensable à toute discographie digne de ce nom. Pas étonnant que Bowie, presque 40 ans plus tard, en joue toujours quelques uns lors de ses concerts…

Eart hl i ng (1997) - (25/04/10)

Earthling a la lourde tache de succéder à l’album de la renaissance de Bowie, le fabuleux Outside. C’est d’autant moins gagné que Bowie a décidé d’aller le plus loin possible dans l’exploration des sonorités indus. Comment donc ne pas être déçu à la première écoute d’Earthling devant l’apparente similitude des titres et l’agressivité  des rythmes ? Mais si l’album est bien plus difficile d’accès que la plupart des autres productions de Bowie, dont Outside, il ne s’en révèle pas moins au fil des écoutes comme faisant partie des meilleures. Sur une base commune de rythmes très electro, qui constituent souvent l’essentiel des intros des morceaux, les instruments viennent placer des sons bizarroïdes d’une manière qu’on pourrait presque croire aléatoire, créant une ambiance assez oppressante. Le refrain qui débarque de manière plus traditionnelle avec de grosses guitares saturées et une batterie classique, agit comme une véritable explosion libératrice. Usant avec science de pauses, le groupe propose avec l’alternance couplets electros/refrains rocks un contraste passionnant qui accroche l’auditeur malgré la longueur des titres.  La première moitié de l’album est ainsi exceptionnelle, avec « Seven Years in Tibet », « Little Wonder » et la valse technoïde « Looking for Satellites », symbole d’un disque qui ne se révèle qu’avec le temps. Bowie excelle aussi à varier les ambiances au sein d’un morceau en passant d’un chant plutôt calme ou triste à des phrasés plus violents (« Telling Lies »), tandis que les claviers basculent à l’envie d’une ambiance mélancolique à oppressante (sans parler du piano de Garson rajoutant à l’improviste une touche supplémentaire de folie). Si la deuxième moitié de l’album est moins réussie (à l’exception évidente de « I’m Afraid of Americans », l’un des tout meilleurs titres de Bowie), c’est que certains morceaux peinent justement à présenter ces contrastes savoureux. Je pense surtout à « Dead Man Walking » et « Law », à la base techno un peu trop marquée et constante. Malgré tout, Earthling est un album hyper aventureux, risqué, et sa richesse enthousiasmera qui a le courage de s’y accrocher.

Live at Halle Tony Garnier, Lyon (2003) - (25/04/10)

Si dans le cadre du David Bowie Blog Tour 2009 j’ai choisi de parler de ce live 2003, c’est avant tout parce que j’y ai assisté avec beaucoup d’enthousiasme, et que j’ai été bluffé par la performance de Bowie. C’est aussi parce qu’un peu plus tard, j’ai trouvé un bootleg dudit concert intitulé avec beaucoup de mauvais gout «Cœur de Lyon ».  Rock Star. Combien se sont vus décerner ce titre, et combien le sont vraiment ? Ce 15 Novembre 2003, je su ce qu’était vraiment une  Rock Star, et jusqu’à présent le seul que j’aie vu à vraiment mériter ce qualificatif est David Bowie. Tout en déroulant un show parfaitement rodé avec  un backing band de redoutables pro, Bowie donna l’impression toute la soirée de donner le meilleur de lui-même pour le public Lyonnais, de nous honorer de ses interventions idéalement placées, et de s’éclater comme s’il donnait son unique concert de l’année.  Un énorme travail en amont, et une partie de plaisir sur le coup,  une leçon donnée à tout ceux qui prétendent jouer dans des stades et faire payer des sommes folles à un public à qui ils ne donnent rien en retour. Déroulons donc ce concert de pro : petit instrumental en intro histoire de faire monter la sauce, apparition de la star sur le refrain du tube « Rebel Rebel », avec un « bonsoir Lyon, comment ca va ? » lancé après le premier couplet, petites phrases en français hésitant pour se mettre le public dans la poche à des moments bien choisis, alternance de morceaux récents (sans insister outre mesure sur Reality) et de vieux tubes, prépondérance pour les titres qui bougent tout en préservant des pauses bienvenues (comme « the Loneliest Guy » ou « Sunday »), bref, un modèle du genre. Coté setlist, c’est presque parfait, avec une majorité de mes favoris joués ce soir, et peu de titres que je n’aime pas (excepté un incongru « Loving the Alien »). Chacun notera évidemment l’absence de tel ou tel morceau, j’ai juste regretté qu’il n’y ait pas plus de morceaux d’Outside, et que « the Motel » ait été préféré à d’autres bien plus rock de cet album (mais comme l’indispensable « Hallo Spaceboy » a été jouée, tout va bien). Un peu bizarre aussi ce rappel intégralement pris sur le Ziggy Stardust, mais enfin, les 3 titres choisis étant excellents, pas grand-chose à dire non plus. Ce long concert de 24 titres m’a donc bien marqué, et fait partie de mes préférés pour une salle aussi grande : je me rappelle que les deux heures avaient passé bien vite, et je suis content de pouvoir revivre cette soirée en écoutant ce « Cœur de Lyon ». En espérant revoir la Rock Star David Bowie prochainement sur scène…

Setlist : Instrumental – Rebel Rebel – New Killer Star – Reality – Fame – Cactus – Afraid – China Girl – the Loneliest Guy – the Man who sold the World – Hallo Spaceboy – Sunday – Under Pressure – Life on Mars ? – Ashes to Ashes – the Motel – Loving the Alien – Never Get Old – Changes – I’m Afraid of Americans – Heroes  // Five Years – Suffragette City – Ziggy Stardust

A noter l’album officiel de cette tournée sortit récemment, A Reality Tour, et chroniqué par Thom sur Interlignage.

the Buddha of Suburbia (1993) - (14/03/10)

Un des rares albums de Bowie que je n’avais pas écouté... Il faut dire que, sortit la même année que le très oubliable Black Tie White Noise, the Buddha of Suburbia a subit pour d’obscures raisons une sortie confidentielle et confuse, notamment en raison d’une fausse appellation de Bande Originale de film. Car cet album, aux styles très divers, n’a absolument rien d’une BO, mais semble plutôt une accumulation de chutes de studio des différents albums sortis par Bowie les vingt années précédentes. On attaque assez fort avec coup sur coup un titre période Tonight , le classique et saxophoné « Budha of Suburbia », et un electro dub hyper long, « Sex and the Church », jumeau maléfique de « Let’s Dance ». Passons sur l’horreur qui surprend l’auditeur à l’écoute de « South Horizon » (enfer, du jazz !), et terminons cette mauvaise passe avec « Dead against it », un disco rock à qui j’ai trouvé à mes oreilles défendantes un petit charme retro… Mais Bowie a aussi su s’inspirer de l’ambiance de ses étranges albums Low et Heroes, qui pour le coup ressemblaient eux vraiment à  des musique de film sur leurs deuxièmes faces respectives.  « the Mysteries » et « Ian Fish, UK Heir », avec leur ambiance sombre et leurs lents claviers semblent tout droit sortis de ces fameux albums berlinois, et seront d’ailleurs repris en compagnie des grands classiques de ceux-ci sur l’album All Saints compilant les meilleurs instrumentaux de Bowie. Ce sont les deux plus long titres de the Buddha of Suburbia, qui ne contient de toutes manières aucun morceau de moins de 4 mn. Toujours pour la période berlinoise, mais dans son autre registre, on citera le titre pop « Strangers when we meet », si bon que Bowie ne se résoudra pas à le laisser végéter sur son album le moins connu et le ressortira à la fin de son album suivant, Outside. Sans doute est ce pour cela que certains ont vu dans the Buddha of Suburbia un précurseur du fameux concept album de 1995, alors que l’album regarde bien plus vers le passé que vers le futur. A une exception près cependant : le traitement du chant sur fond de basse groovy et de nappes de claviers de « Untitled N°1 » préfigure bien se qu’on retrouvera sur l’album de la renaissance du grand David.  the Buddha of Suburbia est donc un album varié, pour le meilleur et pour le pire, qu’on ne conseillera qu’au fan ultime de Bowie. Les autres passeront directement de la case Scary Monsters à la case Outside, sans craindre de manquer grand-chose…

 

Tin Machine I et II (1989-1991) - Esprit Torturé 14/03/10

La théorie de Grisé sur Tin Machine est assez séduisante. Bowie, ayant perdu toute inspiration, et après avoir sorti deux albums incroyablement mauvais, souhaita mourir pour mieux pouvoir renaitre. Il se fond ainsi au sein d’un groupe de techniciens qui, s’ils ne sont pas mauvais (quoique, le batteur, mmh…) produisent une musique sans aucune âme.  Il est paradoxal que ce soit ce groupe complètement impersonnel qui ait eu droit à son nom parmi tous les géniaux combos qui accompagnèrent Bowie tout au long de sa carrière. Peut être Bowie refusa-t-il de se voir associé à eux, le fait est qu’il  ne les éclaira surtout pas de son génie, et les suivi dans deux disques  qui ne peuvent procurer chez l’auditeur d’aujourd’hui qu’un seul sentiment : l’indifférence.  Entre titres aux riffs éculés (« Crack City », « Stateside »), et rares éclats sonnant plus ou moins Pixies (« Tin Machine », « If there is something »), le groupe Tin Machine, à l’instar de son branleur de manche Reeves Gabrels, produisit plutôt un hard rock FM aujourd’hui complètement ringard.  Le meilleur de ces morceaux évoquant les pires heures des gratteux maquillés et chevelus (le dynamique « Sacrifice Yourself »), n’aurait pas dépareillé sur un album d’époque d’Alice Cooper. En symbole, la reprise du « Workin Class Hero » de Lennon, telle qu’auraient pu la faire n’importe quel groupe d’anonymes requins de studio.  Pas grand-chose à dire donc*, puisque mis à part quelques réussites (les bons rock « Under the God » ou « Baby Universal ») et quelques trucs vraiment mauvais (« I can’t Read » ou « Sorry » par exemple), on écoutera les deux Tin Machine sans être le moins du monde distrait à la tache ménagère qui nous occupe vraiment. Une parenthèse de néant inhabituelle, qui ne prendra fin qu’avec Outside, album où David Bowie reprend enfin son rôle d’étendard de la musique du moment.

* je vous laisse voir comment Guic s'en est tiré …

 

DAVID BOWIE BLOG TOUR 2009 PART II

DAVID BOWIE BLOG TOUR 2009 PART I

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