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Blinking Lights (and other revelations)
24 avril 2015

AIR - 29 Juillet 2007 - Nuits de Fourvière - LYON

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Je n’aime pas les nuits de Fourvière. Le festival de Fourvière est aux  festivals rock que j’apprécie ce que les républiques démocratiques africaines sont à la démocratie. D’ailleurs la programmation est souvent très consensuelle (on saluera encore une fois celle de la route du rock, qui propose entre autre Smashing Pumpkins, Sonic Youth et Woven Hand). Mais ce soir fait exception, car Air est un groupe à écouter assis le nez dans les étoiles (ou dans une bière, au choix). Je m’installe en haut des gradins, avec vue plongeante sur la scène, et tend l’oreille pour la première partie que je ne connais pas, Craig Armstrong. Outre l’homme aux claviers, sont présents sur scène un bassiste et quatre charmantes demoiselles, deux au chant et deux aux machines. Malgré  la sélection de ce quatuor armé de mini jupes et de talons aiguilles, le spectacle est assez inintéressant. Des titres plats impossibles à aimer ou détester, sur lesquels viennent se greffer parfois des paroles incroyablement niaises déclamées en Français. Les derniers morceaux se veulent plus rythmés, mais force est de constater que Jean Michel Jarre a fait mieux il y a déjà 20 ans…. Le genre de concert qui ne peut s’apprécier qu’en ayant sous la main une petite amie ou un bar bien fourni, ce qui n’était pas mon cas.

Le temps d’aller chercher une fameuse pinte de la bière du Ninkasi, et Air fait son entrée sur scène. Beaucoup d’articles considèrent que voir Air sur scène équivaut à écouter leurs Cds à la maison. Ces gens là n’ont pas eu l’occasion de comparer un concert de Craig Armstrong à la performance des deux français.  Ce genre de commentaire est en effet tout à fait injuste, ne serait ce que par exemple pour le jeu de l’excellent batteur sur « People in the city », la basse de Nicolas Godin sur « Talisman » ou « Don’t be light » et la guitare saturée de « Sexy Boy ». C’est en effet un groupe complet qui vient ce soir interpréter une setlist de rêve. Ma grande crainte était d’avoir en majorité les titres du calme Pocket Symphony, mais Air aura l’intelligence de n’interpréter que les trois morceaux les plus accrocheurs, dont « Mer du Japon » joué à fond, en négligeant même le tranquille single « Once upon a time ». Les titres de l’album Talkie Walkie sont effectivement peu transformés, mais toujours plaisants à entendre, en revanche ceux de 10000 Hz Legend, « Don’t be light » et « People in the City » bénéficient d’une relecture rock avec solos et finals explosifs. J’ai même droit à mon instant de frissons lorsqu’ils jouent en rappel « Highschool lover », tiré de la BO de Virgin Suicides. Puis c’est le final avec l’éternel « Sexy Boy » et la version live de « La femme d’argent » occasion de reprendre une ration de bonne basse après celle de « Talisman » en début de show. Agrémenté d’un beau jeu de lumières, du ciel étoilé (artificiel en fond de scène mais aussi réel au dessus de nos têtes avec la pleine lune en prime), ce concert ne souffrit que du seul défaut d’être un peu court (1h15). Mais mieux vaut une heure d’excellentes chansons en concentré plutôt que diluées dans deux heures de concert moyen. Ce fut donc une excellente soirée pour moi, malgré l’absence de Mélaine, et grâce notamment à la liste des chansons interprétées qui semblait avoir été réfléchie spécialement pour moi.

 Radian – Venus – How deep is your love – Talisman – Cherry blossom girl – Run – Remember – People in the city – Mer du japon – Photograph – Don’t be light – Kelly watch the stars / Highschool lover – Sexy boy – La femme d’argent

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