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Blinking Lights (and other revelations)
2 mai 2015

YANN TIERSEN - Tabarly

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Eric Tabarly est une véritable légende, sportif préféré des français pendant longtemps (autre chose que Zidane et Douillet, quand même…), légion d’honneur à l’époque ou ça signifiait quelque chose, véritable incarnation du marin combattant les mers, vainqueur jusqu’à cette ultime vague qui le fit couler vers sa fin, conclusion logique d’une vie digne des plus grands aventuriers. Son visage sur la magnifique pochette, solide par l’ossature et mélancolique par le regard, exprime le mélange de pudeur et de force qui caractérisait l’homme. Qui donc mieux que Yann Tiersen, breton attiré par les vents du large, pour mettre en musique le documentaire réalisé à l’occasion des 10 ans de la disparition de Tabarly ? Regardez la pochette de son dernier album, Les Retrouvailles, et tout est dit…

Yann Tiersen n’a pas son pareil pour évoquer en quelques notes le sujet qu’il traite, et faire voyager les pensées de son auditoire sur la barque de ses mélodies vers un ailleurs souvent mélancolique. Le thème et la pochette influencent peut être l’auditeur, mais il suffit d’écouter la petite minute de « .IV » pour se croire en vacances sur un bateau. Yann Tiersen se sert majoritairement du piano (la moitié des titres sont interprétés avec ce seul instrument) pour évoquer la solitude du marin, de manière calme et parfois tragique (« Point mort »). Ses cordes, beaux arpèges de guitare ou élans de violons, font souffler un vent d’aventure « au dessus du volcan », et se lever un beau soleil sur « Yellow », dont l’arrangement des multiples instruments rappellent un peu l’album L’Absente. Je suis fan de Tiersen, mais conscient aussi que la plupart des titres de Tabarly ont un petit air de déjà entendu, surtout les mélodies de piano (« Naval », « 8 mm »). On peut l’excuser en signalant que c’est une courte BO d’une demi heure et non un véritable album, sur lesquels il se renouvelle quand même beaucoup plus. Et puis, moi, ses compositions au piano, je ne m’en lasse pas, et il pourrait sortir un album de cette facture tout les 6 mois, je serais ravi d’embarquer avec lui pour un nouveau trajet. Celui-ci s’arrête après une demi heure, sur des vents soufflants au large de l’ « Eire ». Un bel hommage… reste à voir le film….

 

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