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Blinking Lights (and other revelations)
19 janvier 2022

Jan 22: IDLES, Emma Ruth RUNDLE, PUBLIC SERVICE BROADCASTING

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IDLES - Crawler

 

On l’avait écrit dans notre chronique, si Ultra Mono, 3eme album d’Idles, ne proposait rien de neuf, au moins avait il le mérite de l’efficacité (1). En première écoute, on aurait presque pu dire l’inverse de Crawler : une déception tant les essais de renouvellement, émergeant au milieu d’extraits auto parodiques, paraissaient laborieux. En réalité, il aura fallu de nombreuses écoutes pour trier le bon grain de l’ivraie, devant l’hétérogénéité des titres proposés. Commençons par le savoir-faire du quintet de Bristol, à savoir le post punk agressif-friendly, allant du déjà entendu inutile (« Stockholm Syndrome ») à la compo enthousiasmante (« Meds ») en passant par la redite efficace (« Crawl ! »), voire par un mélange de tout ça (le bourrin « Car Crash » sauvé par une dernière minute surprenante et lumineuse). Le chant se révèle plus prenant lorsqu’il se pose un peu (« When the Lights come on »), aussi on ne sera guère surpris d’apprécier les incursions dans des ambiances lentes et sombres comme sur l’inaugural « MTT 420 RR » ou la ballade appuyée « the Beachland Ballroom », le timbre de Joe Talbot me paraissant particulièrement poignant, même si on ne peut s’empêcher de penser que dans le genre il n’égalera jamais « Slow Savage » ou « June » (sur les 2 premiers albums). Balançant in extremis leur habituel slogan post optimiste (« in spite of it all, life is beautiful ») pour beugler à qui veut l’entendre, le groupe est loin de signer sa fin avec Crawler mais s’éloigne durablement des premiers rôles d’un genre qu’il a propulsé sur les scènes mondiales, s’inclinant devant des bataillons de formations lettrées plus originales sur le fond comme sur la forme, sans cesse renouvelées dans le jeu de chaises musicales accéléré organisé par la toile. Dans ces conditions on ne saurait trop conseiller à nos bouillants Idles, qui garderont quoi qu’il arrive mon éternelle affection en souvenir de leur insurpassable Brutalism, de lever le pied (4 albums en 5 ans) et de respirer un grand coup à l’abri de l’agitation médiatique qui semble être devenue, au fil du temps, leur némesis.

 (1)    De fait sa durée de vie a été très courte.

 

 

 

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Emma Ruth RUNDLE - Engine of Hell

 

Dépouillé à l’extrême, Engine of Hell est composé de huit titres sur lesquels Emma Ruth Rundle accompagne son chant morne d’une guitare ou d’un piano minimaliste. Les morceaux, dépassant tous les 4 mn, sont assez insaisissables, mis à part peut-être le joli folk « Razor’s Edge » ou la mélodie de « Dancing Man », et sont carrément lugubres par moment (« in my Afterlife »). Engine of Hell n’a pas l’intensité du splendide Marked for Death par lequel j’avais découvert l’américaine, on oscille ici entre la beauté et l’ennui, suivant les conditions d’écoute ou l’humeur du moment. Un parti pris qui pourra séduire, je préfère pour ma part quand Emma est plus violente.

 

 

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PUBLIC SERVICE BROADCASTING - Bright Magic

 

Le 5eme album de Public Service Broadcasting commence en terrain connu sur des nappes de claviers mélodiques puis sur des ambiances un peu plus indus, associées à un chant en Allemand qui perturbe un peu le non initié. Au moment où l’on commence à avoir un sentiment de déjà entendu, le duo balance un « Blue Heaven »  génial, electro rock comme on l’aime sublimé par le très joli chant d’une invitée inconnue, Andreya Casablanca. Hélas, à ce morceau figurant parmi les meilleurs du groupe succède une fin d’album ambient très lente dont on peine à saisir l’intérêt, et qui parait même par moments assez ringarde. On boudera donc ce Bright Magic en regrettant de ne pouvoir profiter, du coup, de l’unique joyau faisant honneur à ce titre qu’il contient.

 

 

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Commentaires
B
Dans la même veine je te recommande d’écouter un groupe dont Emma faisait partie, du nom de Marriages. Je connais l’album « Salomé »...
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B
Je suis d’accord pour Marked For Death, c’est aussi l’album par lequel je l’ai découverte grâce à la médiathèque de Villeurbanne. Et d’ailleurs il vient d’être réédité en vinyle je l’ai précommandé.<br /> <br /> Mais j’aime bien le dernier aussi plus intimiste.
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M
Il faudra alors que je jette une oreille sur Marked for Death, sachant que cet Engine of Hell fut une très bonne surprise pour moi (au même titre que le Marissa Nadler, mais ceci est une autre histoire, enfin, au autre disque)
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