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Blinking Lights (and other revelations)
17 février 2022

Fev 22: CAT POWER, EL PURPURADO DE CHAROL, Sufjan STEVENS & Angelo DE AUGUSTINE, DRY CLEANING

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CAT POWER - Covers

 

C’est devenu maintenant une tradition, après deux albums originaux Cat Power sort un album de reprises. Un exercice dans lequel l’américaine peut exceller, si elle s’approprie le titre en y amenant toute sa sensibilité (the Covers Record ou certaines interprétations scéniques), mais qui perd une bonne partie de son intérêt quand il s’agit d’un exercice convenu comme on en entend à chaque fête de la musique. Sans surprises, Covers (dont même l’intitulé manque d’inspiration) est plutôt dans cette facilité-là, le risque n’étant présent ni dans l’interprétation ni dans le choix des artistes repris. Si la voix demeure toujours aussi belle et l’ensemble bien foutu, avec un backing band de studio très pro, rien ne vient bouleverser l’auditeur, à l’image des derniers albums de Lana Del Rey que j’ai écouté, artiste qu’on retrouve ici sans trop s’en étonner au travers d’un « White Mustang » assez fade. N’arrivant pas à sublimer Nick Cave, Iggy Pop, voire elle-même (« Unhate », revisite assez inutile d’un titre de the Greatest), Cat Power ne touche que rarement, sur quelques extraits entrainants (« Pa Pa Power »), émouvants (« Against the Wind ») ou joliment dépouillés (« These Days »). On se rassurera en se disant que le Jukebox de 2008 n’avait pas empêché l’éclosion, quelques années après, du fort réussi « Wanderer ». Ne reste plus qu’à patienter.

 

 

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EL PURPURADO DE CHAROL – Nada Volvera a Ser Igual

 

S’agissant d’un un album identifié comme du post punk noise rock Chilien, on sait forcément que le tuyau nous a été refilé par M Yeang, ci devant tenancier du groupe Facebook J’écoute une K7 de la vedette ! El Purpurado de Charol, avec sa tonne de reverb et d’overdubs de guitare saturée et son chant relégué au rang de figurant, me semble en fait plus affilié au mouvement shoegaze. C’est flagrant sur le lent et répétitif « Ruidos y Viento », genre de titre sympathique lorsqu’il est isolé mais lassant s’il est répété tout au long d’un album. Justement, Nada Volvera a Ser Igual évite très largement cet écueil, en proposant un tas de variations stylistiques tout en gardant une homogénéité bienvenue. Il flirte évidemment régulièrement avec le post punk, tempo soutenu avec basse bien en avant, évoquant parfois les vétérans de the Cure (« Vamos a Quemar Lo que nos quitaron ») et plus régulièrement le très bon premier album de Moaning (« Desintegrado »), mais s’éloigne aussi vers du rock psyché (l’instrumental introductif « Apocalipsis Ahora Ya ») voire du post rock bien tendu à la Godspeed sur l’excellent « Los Buhos no son lo que Parecen ». On l’aura compris, El Purpurado de Charol n’a pas forcément d’autre originalité que sa patrie d’origine, mais signe 8 titres diversifiés et surtout tous bien réussis, ce qui suffit largement à justifier l’écoute et la promotion de leur troisième album.

 

 

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Sufjan STEVENS & Angelo DE AUGUSTINE - A Beginner's Mind

 

Il y a fort longtemps que je n’ai évoqué Sufjan Stevens en ce blog, depuis la Grande Cérémonie de 2015 qui faisait suite à la sortie de Carrie & Lowell, un disque unanimement vénéré par mes amis sympathisants musicaux de toute obédience, mais qui, hormis quelques éclairs bouleversants, me laisse toujours assez indifférent. Associé à un songwritter Californien nommé Angelo de Augustine, Sufjan Stevens a sorti l’année dernière A Beginner’s Mind, album dans une même veine acoustique mais enrichi à l’occasion de batterie, piano, basse et surtout de ces pluies d’arpèges aigus évoquant les harpes célestes. Les deux voix susurrées complètent un tableau souvent mélancolique, parfois assez gai mais toujours apaisé et apaisant. Evitant la plupart du temps la mièvrerie, les deux artistes nous convient à un moment nocturne contemplatif, dont la forte homogénéité (quasiment tous les morceaux peuvent être décrits avec les mêmes mots) nous emmène cette fois plus du coté de la beauté que de l’ennui. Un registre déjà maintes fois arpenté par Sufjan Stevens par le passé et suffisamment réussi pour qu’on prenne plaisir à revenir régulièrement contempler A Beginner’s Mind.

 

 

 

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DRY CLEANING - New Long Leg

 

Le post punk anglais a la cote, et chaque mois un buzz venu de l’autre coté de la manche vient enflammer le monde décidément bien petit des boulimiques auditifs. L'année dernière, Dry Cleaning est sorti du lot par une certaine originalité, en particulier un spoken vocals féminin d’un style parfois usité naguère par Kim Gordon. Hélas, cet atout est aussi le talon d’Achille du groupe, puisqu’il se révèle extrêmement lassant sur la durée complète d’un album. Dommage, car la basse Joy Divisienne et la guitare inventive, bien servies par une production limpide, tissent des morceaux intéressants et plus variés qu’il n’y parait à la première écoute, mais New Long Leg me fatigue sur sa longueur et ne me donne guère envie d’y revenir. Nous verrons si je suis un cas isolé ou si le soufflé retombe aussi vite qu'il n'est monté pour ce groupe.

 

 

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Commentaires
B
Je ne sais pas si je te propose le concert de Dry Cleaning au Périscope du coup?
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G
Comme un con je vois « these days «  je le dis chic, je vais écouter : non c’était pas le titre de Bon Jovi.
Répondre
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