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Blinking Lights (and other revelations)
26 août 2022

2022 Sélection #02: PORRIDGE RADIO, MIDLAKE, FONTAINES D.C., VIAGRA BOYS, JUST MUSTARD

 

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PORRIDGE RADIO - Waterslide, Diving Board, Ladder to the Sky

 

Comme souvent dans le lo-fi grungy, Porridge Radio est avant tout le projet d’une personne, ici d’une dame ce qui n’est pas si courant, en tout cas dans mes étagères pourtant bien chargées dans le style (à Lyon nous avions Vale Poher). La force de cet album est le chant de Dana Margolin, qui compense son imprécision par un timbre apportant beaucoup d’émotion, renforcée par un jeu original sur l’apparition et l’intensité variable des secondes voix ou des chœurs. Pour le reste, Waterslide, Diving Board, Ladder to the Sky est fidèle à un genre où claviers, guitares acoustique, violon et batterie dressent un paysage mélancolique souvent magnifique («Rotten ») mais dont la linéarité et la torpeur peuvent lasser sur la fin de l’album. A creuser en live si possible.

 

 

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MIDLAKE - For the Sake of Bethel Woods

 

Midlake revient quasiment 10 ans après leur précédent album avec for the Sake of Bethel Woods qui fourmille de détails apportant à chaque titre une teinte particulière. Si on pense parfois à Radiohead (1) ou Sufjan Stevens, on retrouve surtout avec plaisir cette pop rock agrémentée de cuivres, flutes voire guitare psyché, toujours assagie par un chant légèrement mélancolique qui nous avait séduit sur le superbe the Courage of Others. Souvent plus rock dans son intention (surtout première face), for the Sake of Bethel Woods propose quelques mélodies assez marquantes, à l’image du refrain de « Feast of Carrion », pour qu’on ait envie d’y revenir et, pourquoi pas, de voir si le groupe est toujours aussi bon sur scène. 

(1) c’est moi ou le riff de « Bethel Woods » c’est « Electioneering » au piano ?

 

 

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FONTAINES D.C. - Skinty Fia

 

En 2019, les Fontaines D.C. clamaient au monde comme des sales gosses qu’ils voulaient être « Big ». Be careful of what you wish, cause it may come true : les voilà passés en un éclair de la petite péniche du Sonic où on les avait découverts à un Transbordeur plein à craquer. Grandir vite n’est pas évident, on peut facilement s’auto caricaturer dans une éternelle adolescence factice, ou au contraire tourner le dos à ses fanfaronnades passés et jouer les sérieux : c’est la voie choisie par Fontaines D.C. sur l’inégal A Hero’s Death, voire envisagée dès leurs débuts, qui sait…

Depuis qu’ils vont à la bibliothèque plutôt qu’au bar, les Dublinois rejoignent la cohorte des groupes mid tempo lettrés qui brisent parfois mon indifférence par quelques titres plus accrocheurs (ici le joli « Jackie down the Line » ou l’intense « Nabokov »), avec cependant l’atout majeur d’un chanteur indéniablement charismatique. On restera curieux d’une carrière prometteuse qui semble déjà installée et dont on guettera les quelques éclats, tels des échos de leurs tonitruants débuts.  

 

 

 

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VIAGRA BOYS - Cave World

 

Les Viagra Boys ont toujours été de gros branleurs et fiers de l’être, usant d’une formule post punk répétitive et dansante émaillée de quelques solo free style avec une efficacité aléatoire. Surprise, les suédois balançaient un solide Welfare Jazz l’année dernière, avec une régularité et des titres moins entendus qui faisaient défaut jusqu’alors. Un an après, le naturel revient en titubant et ce Cave World, hormis quelques extraits aussi sympathiques que rebattus (« Baby Criminal », « Ain’t no Thief »), semble avoir été torché vite fait entre deux binouzes. Sa durée de vie s’annonce donc très limitée.

 

 

 

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JUST MUSTARD - Heart Under

 

Reconnaissons que ce 2eme album de Just Mustard est bien foutu dans son genre, mais c’est justement un genre qui ne me plait guère. Un revival 4AD tendance Shoegaze, Cocteau Twins mâtiné d’ambiance indus sur lequel flotte une toute petite voix fantomatique. C’est éthéré, c’est vaporeux, c’est inconsistant. Intéressant sur un ou deux morceaux, mais vraiment ennuyeux sur la longueur d’un album…

 

 

 

 

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